Nous revoici en selle pour le 3è article de notre série dédiée au vélo. Après avoir vu les caractéristiques de base d’un vélo, et comment bien acheter un vélo, on vient cette semaine vous parler de sécurité. Parce que la sécurité de chacun compte, qu’on soit automobiliste, piéton, cycliste, il convient de respecter quelques règles de base. Et pour profiter de son vélo le plus longtemps possible, il est également un lot d’erreurs à éviter. Voici nos précieux conseils de la semaine.
La sécurité à vélo
Je vous vois venir avec vos gros sabots munis de cale-pieds : quid de la sécurité à vélo ? Les automobilistes n’aiment pas les cyclistes et représentent un danger pour eux. C’est vrai, et les piétons aussi d’ailleurs.
Si vous ne vous sentez pas à l’aise pour dévaler les Champs Elysées sur votre vélo, c’est tout à fait normal. Pour pédaler en ville, il faut savoir l’appréhender. Vous pouvez vous forger cette expérience vous-même en n’oubliant jamais qu’à vélo, on est plus sensible à l’accident qu’en voiture ou à pied du fait qu’on n’a pas ou peu de protection, et qu’on évolue à une vitesse considérable. Certaines associations locales organisent des cours de vélo-école et des sorties accompagnées pour découvrir cet environnement, le temps de trouver ses aises. Bien sur, il est toujours utile de réviser ses classiques et de s’intéresser à la réglementation en cours, notamment concernant le code de la route spécifique aux vélos.
Le port du casque est recommandable, mais chacun est (encore) libre de décider de l’utiliser ou non. Bon nombre d’études sont actuellement en cours et parviennent à tout démontrer, et son contraire aussi. Il en est de même pour le port d’un gilet jaune (en ville, autrement obligatoire la nuit hors agglomération). Disons que la seule obligation valable aujourd’hui est d’être visible. Ainsi il convient d’être muni d’un éclairage avant et arrière lorsque l’obscurité tombe (et des catadioptres mais bon, n’entrons pas trop dans les détails). Plusieurs systèmes existent, soit avec dynamo, soit à batterie, ou encore à énergie solaire. Libre à vous de choisir ce qui vous convient mais n’oubliez pas d’être toujours visible lorsque la nuit tombe, en cas de brouillard, ou dans un tunnel…
D’autre part, un autre accessoire est obligatoire – et très pratique contre les piétons au moins – sur le vélo, c’est la sonnette (ou avertisseur sonore). Il en existe aussi aujourd’hui toute une panoplie, que vous focalisiez sur le design ou le volume sonore, vous avez vraiment de quoi faire. Il existe même certains modèles audibles par les automobilistes, et pour parler en connaissance de cause, ça évite parfois bien des frayeurs !
La Fub (Fédération Française des Usagers de Bicyclette) livre des études sur son site : http://www.fubicy.org/
La sécurité de mon vélo
On ne le dira jamais assez : le vol de vélo n’est pas une fatalité. On peut lutter contre, et le premier moyen de lutte est de ne jamais laisser son vélo quelque part sans antivol, ne serait-ce que pour une minute.
Une fois ce précepte acquis, il faut avoir en tête que le prix de l’antivol est souvent en rapport direct avec sa qualité. L’antivol à 5€ ne protège pas votre vélo contre le vol, dissuade à peine, et est même presque un appel au vol. Celarevient un peu au même que d’avoir une porte en carton à l’entrée de son domicile…
Les spécialistes ont statué sur le fait qu’on peut raisonnablement investir 10% du prix de son vélo dans un antivol. Pour ma part, je trouve ça stupide car parfois un vélo n’a pas de prix, et ne plus avoir de vélo, en a en revanche un, de prix. L’antivol qui fait ses preuves depuis longtemps est celui en forme de U. Il est à la fois robuste, pratique (accessoire permettant de le fixer au cadre), assez grand pour attacher le vélo à un point fixe et son prix varie de 30€ à 90€. Le prix que vous investissez dans votre antivol est celui de la tranquillité alors ne soyez pas radin !
Parmi les autres bons conseils, voici ceux qui paraissent le plus important :
Ne cachez pas votre vélo dans une ruelle sombre, mieux vaut le laisser dans une rue où il y a du passage.
Prenez une photo de votre vélo et/ou faites le marquer. En cas de vol et d’arrestation de voleurs, vous aurez peut-être une chance de retrouver votre bien.
Préférez les écrous de sécurité pour vos roues et selle plutôt que les attaches rapides, les voleurs sont friands.
Démontez systématiquement tout ce qui se vole en moins de 10 secondes (phares, sacoches, gourdes).
La Fub a également quelques études disponibles ici > http://www.fubicy.org/
Voilà dans les grandes lignes ce qu’il faut retenir pour bien prendre soin de soi et de son vélo, et de profiter aussi longtemps que possible de la liberté et des sensations que procurent les déplacements en vélo. Avec tous les conseils que l’on vous a déjà donné depuis trois semaines, vous voilà fin prêt à (re)découvrir le monde sur votre vélo, en toute sécurité !
Série de l’été : Ma petite Reine…