L’artiste belge Bart Ramakers a beau être d’une grande préciosité dans son art, avec la série intitulée Caught in a tale, il ne fait pas dans la dentelle. Ou plutôt si. Une dentelle transparente, qui dévoile les corps, les dénude encore plus, dans un élan érotique irrépressible.
La beauté et le pouvoir : sensualité du rapport de force, ici à l’oeuvre de façon spectaculaire et symbolique dans War of Roses. Car cette mariée nue reposant sur les dépouilles démembrées des York et des Lancastre résume en un sourire l’issue du combat : une union salvatrice qui restaura la paix en Angleterre.
Pâleur des cadavres, blancheur virginale de la dame, rouge du sang et des oriflammes, bleu du pouvoir : le tableau est shakespearien et christique à la fois, d’une grande beauté, d’une quiétude incroyable. On peut l’interpréter de multiples façons, pérennité de l’humanité malgré les guerres, grand écart de la chevalerie entre amour courtois et massacres, suprématie de la femme …
Le tout se joue sur l’effet de contrastes, l’esprit de transgression, la tranquille ironie des temps sous l’œil satisfait d’Eros et de Thanatos …
Et plus si affinités