Exprimée en lettres noires et malhabiles, l’ironie de Raphaël Denis offre un reflet cocasse et mordant aux codes assez rigides qui régissent l’univers fermé et parfois assez imbu de lui-même du marché de l’art : « Ces gouaches sur papier se proposent de révéler la dureté des rapports entre l’artiste et ses collectionneurs ainsi que les tensions et l’hypocrisie qui régissent le commerce de l’art ».
Un pied de nez malicieux
Des pichenettes qui s’exposent dans plusieurs points des foires parallèles, Slick Art Fair ou YIA, comme un pied de nez malicieux et chargé d’irrévérence au système et aux professionnels qui l’activent. Ces maximes lapidaires vous saisissent au tournant d’un stand pour vous faire éclater d’un rire roboratif bienvenu au milieu d’œuvres souvent beaucoup plus complexes et tragiques.
L’égo blessé des artistes
Mais n’allez pas croire que les messages de Raphaël Denis soient simplistes : c’est tout l’égo blessé des artistes qui s’y niche, cette fragilité du créateur blessé de la non reconnaissance, empêtré dans l’obligation de vendre, et qui s’enroule dans son agressive vanité comme dans un cocon quand il n’y arrive pas. Exagéré ? Peut-être … Caricatural, certainement. Humain, cocasse et violent avant tout et avec beaucoup de justesse.
Et plus si affinités