Voici en substance la problématique inhérente à la fondation WARM (War, Art, Reporting, Memories ), ainsi baptisée lord de la conférence Sarajevo 2012 qui commémorait le début du siège de la capitale de Bosnie-Herzégovine. 20 ans ont passé, c’est l’heure où se consolide l’effort de mémoire, où les souvenirs et les traces collectés peuvent enfin faire l’objet d’une analyse historique sérieuse, d’une narration artistique sinon apaisée du moins abolie des passions.
L’objectif revendiqué de WARM est de fédérer journalistes et artistes qui le désirent dans une réflexion sur la guerre, la façon dont on en rend compte dans les médias et les différents supports artistiques. Outil de veille informative, moteur de réflexion, repérage de talents : voici les identités revendiquées par Rémy Ourdan, directeur adjoint du journal Le Monde et fondateur du collectif.
Il a vécu le siège de Sarajevo, ville martyre ainsi devenue le point d’ancrage du projet avec en perspective d’autres vigies comme Paris, Londres ou la Syrie. Et une farouche volonté d’indépendance par rapport aux institutions et aux gouvernements pour être le plus libre dans ce travail à haute valeur éducative avec déjà des projets soutenus comme la présence de WARM au festival Visa pour l’image, le documentaire Demain Tripoli du photographe Florent Marcie ou la pièce de théâtre montée à Sarajevo par le metteur en scène Selma Spahić, d’après un livre de Karim Zaimović, un jeune écrivain mort durant le siège, en 1995.
Et en perspective un festival à Sarajevo prévu pour l’été 2014. A suivre donc avec une attention accrue.
Et plus si affinités
http://www.warmfoundation.org/
