Alors que l’exposition consacrée à Braque au Grand Palais arrive à son terme, l’ouvrage Georges Braque – L’espace réinventé apporte un complément non négligeable à ce parcours en faisant la focale sur les natures mortes et les paysages réalisés par le peintre.
Pourquoi ? Parce que ces exercices de style ont passionné l’artiste qui en a fait un champs de recherches et de test, un laboratoire de perception évolutive de l’espace. A l’heure où les artistes surréalistes prennent le relai du poème « Zone » d’Apollinaire pour questionner la spatialité du monde urbain moderne en gestation, Braque investit cette problématique et lui apporte une dimension essentielle : le cubisme.
Le livre enrichi d’essais et de textes écrits par des contemporains de l’artistes, sous la houlette de Karen K. Butler et publié par les éditions Prisma propose une vision de référence qui autopsie de façon intelligente la naissance du courant cubiste, accouché avec Picasso, tout en témoignant de la prolixité de braque et de ses innovations techniques. Illustrée de fort belle manière avec des œuvres datées de 1929 à 1945, cette parution se veut à la fois présentation et essai, tout en mettant en relation ces œuvres et le contexte historique. On notera la qualité de l’analyse avec notamment un tableau remarquable passant au crible les gestes et méthodes du peintre.
Et plus si affinités