On les avait vus en interview pousser la chansonnette devant les caméras des media convoqués. Déjà ça semblait bien parti cette histoire, et les vidéos postées sur leur Facebook nous avaient également mis la puce à l’oreille. Mais bon dans ces histoires de come back, vaut mieux aller voir par soi-même. Eh bien c’est dit ! Après le concert de la Cigale, nous pouvons en témoigner : les gars d’Elmer Food Beat sont revenus ! Ils sont bien là, en pleine forme, occupant le plateau, devant une salle bondée déjà bien chauffée par les Sticky Fingers et leur rock hargneux, graveleux et couillu.
Du coup les capotes gonflées qui rebondissent dans l’air sont de circonstance tandis que nous assistons au changement de plateau. Et c’est un combo rigolard et détendu qui prend les commandes pour un live surexcité où tout le répertoire grivois de Manou, Kalou, Vincent, Twistos et grand Lolo est repris en cœur par des spectateurs acquis à leur cause, qui pogotent, slament et dansent à tout berzingue, tandis que le chanteur les inonde de ses poils de torse arrachés d’un geste crâne et conquérant.
Et les fans en redemandent, toutes générations confondues, anciens et jeunots, nanas et mecs, qui montent sur scène, du moins ces dames, conviées par les musiciens à venir pousser la chansonnette à leurs côtés et dans leurs bras au besoin. Et ces dames de s’exécuter, ravies, parfaites incarnations des héroïnes qui foisonnent dans les tubes de nos chéris d’amour comme carpes en étang. Ambiance de camping, fiesta de plage, casquette et apéro, on est pile poil dans cette atmosphère de camp de vacances en mode San Antonio que le groupe affectionne et sait si bien créer.
Au besoin en se déloquant, comme le fait Manou le chanteur, qui, après s’être savamment caressé le ventre en bon rabelaisien, termine en slip kangourou (il avait prévenu lors de l’interview), terme dont il peut revendiquer la légitimité vu ses bons de marsupial tout au long du set (on se demande où il trouve une énergie pareille, idem pour ses petits copains, comme quoi le rock ça conserve mieux que les cures thermales à Aix les Bains).
Bref on en ressort épuisés et ravis, pas de prise de tête pendant deux heures, sans flash info, ni catastrophes annoncées ni fights sociaux, ça fait quand même du bien et c’est d’ailleurs probablement là le secret de la longévité du groupe, malgré dix ans de vacances : ce talent inné pour nous faire revenir aux basiques, aux p’tits plaisirs rigolos de la chère/chair, aux bisous/calins/rigolades, aux bons sens simples de l’existence, dont nous avons tous tant besoin.
Merci, merci, merci aux EFB, à Xavier et à Vincent qui est venu shooter pour The ARTchemists
Album photos :
Et plus si affinités