Eh oui la dernière fois que nous avons vu ce monsieur, c’était au Bataclan pour le concert des Jukebox Champions. Mais aujourd’hui c’est en solo que Blanka revient dans nos colonnes pour la sortie de son album. Opérant sans son complice Fade ni ses petits camarades de La Fine Equipe, Blanka s’offre un voyage oriental au cœur de la ville marocaine de Casablanca.
Joli jeu de mots, Kasablanka déroule 11 tracks d’une électro hybride qui imprime les rythmes du rap et du hip hop à la musique folklorique marocaine, comme l’annonce en force l’intro éponyme à la limite de l’indus. Un retour aux sources comme le suggère ensuite « Motherland », qui débute sur de l’electro jazz pour glisser en deuxième partie de morceau vers l’arabisant pur ?
On s’interroge peu pour véritablement apprécier le mélange et cette succession de tableaux orientalistes qui se succèdent à nos oreilles pour nous faire rêver de médinas et de riads (le magique et très psychotrope « Marijane »), glissant au détour d’une mélodie vers l’Afrique profonde ou les plages des Caraïbes avec par exemple « Ouaga Noma » et « LFE Story ».
On aime plus particulièrement « Poetry » scandé par les potes de A State od Mind venus faire les voix ainsi que d’autres invités tels Mattic, Racecar ou Astrid Engberg, les accents maritimes de « Under water », ou le très électrique, énergique et dansant « Propagande »et ses paroles prophétiques sur l’impact des média. Riche de ces impressions, Kasablanka joue la carte de la mixité culturelle pour souligner les trésors d’influences qui irriguent le continent africain sous toutes ses facettes et son déploiement mondial.
A écouter avec attention et recul car le message est beaucoup plus profond et subtil qu’on ne l’imagine.
Et plus si affinités