Cultural crash test au Buddha Bar Hotel : le brunch du Vraymonde

Voici en quelques images une cartographie particulièrement représentative de l’atmosphère propre au désormais célèbre Buddha Bar. Musique, exotisme, voyage, quiétude, qualité, luxe … en 20 ans le concept instauré en 1996 par Claude Challe et Raymond Visan a séduit la planète, et les établissements issus de cette philosophie se sont ouverts aux quatre coins du monde avec un succès toujours grandissant, enrichi par l’édition des fameuses compilations de musiques electro world et lounge.

Depuis 2009, l’aventure du Buddha bar a connu un nouveau chapitre, avec l’inauguration de plusieurs Buddha Bar Hotels dont le dernier né a ouvert ses portes à Paris en juin 2013. Portes que nous passons ce dimanche 4 mai 2014 avec un intérêt d’autant plus accru que nous allons y déguster la nouvelle formule de brunch lancée pour la saison printanière par la chef Rougui Dia. Une dégustation gastronomique au lieu de l’audition musicale qu’on imaginerait dans ce bastion de l’électro transe, douce et onirique ?

Cela fait sens et nous le percevons alors que nous passons le vestibule orné à l’orientale, boiseries sombres sur parois mêlant l’ocre et l’oranger dans une atmosphère délicieusement chaude et intimiste. Feutrée. Profonde comme ce tapis décoré d’un gigantesque dragon, gardien vigilant des lieux, qui nous accueille de son allure impassible tandis que l’élégante hôtesse nous guide à notre table, près de la fenêtre donnant sur une cour spacieuse où déjà certains sont assis, pour profiter des premières chaleurs du printemps.

Et tout de suite nous sommes frappés par l’espace, démultiplié par des miroirs qui ouvrent la perspective, le croisement des atmosphères japonaise, chinoise et indienne, l’ordre qui règne sur les buffets, leur prolixité, la variété des mets, des couleurs, des combinaisons. L’accueil également : attentifs, sérieux, présents sans être étouffants, les serveurs vêtus de noir assurent le bien-être de chacun avec discipline et concentration. La table nous attend, raffinée sans être ostentatoire, spacieuse sans être trop grande, une pivoine ajoute une pointe de rose sur le noir du plateau.

Le menu va faire honneur au Vraymonde en déclinant le nom de ce restaurant dans un véritable voyage gastronomique qui va nous emmener sur tous les continents. Viennoiseries, bacon, céréales, toats et confitures, œufs brouillés, saumon, jambon de parme, tomate/mozzarella, jus de fruits, café, thés, … Italie, Angleterre, Espagne, Vienne, Asie, les piliers du brunch à l’international sont ici rassemblés, ainsi que des légumes frais à croquer ou des plats plus audacieux, particulièrement une soupe de betterave délicieuse de fraîcheur ou une salade de papaye verte et mangue façon thaï relevée au choix de plusieurs assaisonnements allant de la classique vinaigrette à la sauce Buddha Bar subtilement épicée.

Des plats complètent ce buffet conséquent : œufs bénédictines, filet de poisson, poulet au caramel. Nous optons pour le cheeseburger, parfaitement cuit dans un pain aux graines de tournesol agrémenté d’une sauce très légèrement sucrée qui rehausse la saveur du fromage fondu, et un très réussi risotto de quinoa provençal, piqueté de tomates confites, d’un filet de pesto, d’une tuile de parmesan et d’une feuille de basilic séché délicatement, qu’on peut au choix émietter sur le plat ou grignoter en parallèle. Le choix des desserts est tout aussi varié : fromages affinés, pancakes et sirop d’érable, cheesecake aux fruits rouges, mousse au chocolat, tiramisu à la mangue, coupe de fruits frais, sucettes et bonbons ou guimauve trempée dans la somptueuse fontaine au chocolat, toutes les combinaisons sont possibles, à savourer en buvant gorgée après gorgée un Bellini comme à Venise parfaitement dosé entre champagne de grande cuvée et purée de pêche délicate.

De ce brunch somptueux qui nous fait visiter plusieurs pays en un repas, outre la variété et l’inventivité des mets proposés, nous retenons plusieurs aspects :

– des produits frais comme nous le constatons en goûtant le beurre, la mayonnaise, les œufs brouillés, la mozarella di buffala, autant d’ingrédients fragiles, qui tournent aisément, surtout quand ils sont présentés sur un buffet, ici d’excellente facture et tout à fait savoureux ;

– un menu qui s’adapte à tous les goûts, à toutes les faims, aux adeptes du petit déjeuner continental comme aux gourmands désireux d’évasion, et permet par exemple aux personnes souffrant d’allergies et d’intolérances alimentaires de profiter d’une variété de choix qu’on trouve rarement dans les établissements de restauration ;

– une formule qui s’adresse aux adultes ET aux enfants, dans un esprit familial qui s’adapte parfaitement au lieu, par ailleurs fréquenté par des groupes d’amis, des couples, des noctambules venus ici terminer une nuit de folie ou des matinaux débutant le repos dominical de façon agréable et détendue ;

– un service impeccable et impliqué, avec notamment un serveur dédié au réassort du buffet qui jauge les besoins afin d’équilibrer le nombre de plats à fournir, ce qui assure cette fraîcheur qui nous a tant surpris ;

– le rapport qualité/prix avec un repas pensé comme un voyage de saveurs, un tour du monde gustatif, évalué à une cinquantaine d’euros par personne, qui englobe tant de choix, l’originalité des plats, le décor, l’ambiance musicale assurée par le DJ Jean-Marc Challe.

Organisé tous les samedis et les dimanches, ce brunch est exceptionnel de qualité, d’originalité et de poésie. Nous le conseillons vivement, notamment aux messieurs en mal d’imagination pour plaire à leurs belles : faites leur ce délicieux cadeau qui les charmera !

Merci à Déborah qui a organisé cette dégustation, à l’équipe du Buddha bar hôtel et du Vraymonde pour son accueil et à Benjamin pour son évaluation.

Et plus si affinités

www.buddhabarhotelparis.com

Dauphine De Cambre

Posted by Dauphine De Cambre

Grande amatrice de haute couture, de design, de décoration, Dauphine de Cambre est notre fashionista attitrée, notre experte en lifestyle, beaux objets, gastronomie. Elle aime chasser les tendances, détecter les jeunes créateurs. Elle ne jure que par JPG, Dior et Léonard.