Focale ce jour sur l’univers de l’artiste Léo, Dorfner, plus spécifiquement ses travaux sur le tatouage.
Une relecture du sacré
Extraits entre autres de la série Confiteor datée de 2013, ces illustrations pourraient passer pour provocatrices, pour ne pas dire blasphématoire. Elles ne sont pourtant qu’appropriations et relectures du sacré à l’aune de la marginalisation. Figures saintes issues de la ferveur religieuse des temps anciens, ces visages aux traits illuminés par la foi et la douleur du martyre se couvrent soudainement de tatouages bleus qui tranchent sur la pâleur du teint, les hachures noires de la gravure.
Vivre l’absolu, sans possibilité de retour
Stigmates de l’infamie, contreculture des gangs, graphisme de l’individualité, Dorfner couvre ses personnages de mots comme un langage secret exprimant la force d’une intériorité mystique. Versé dans les cultures rock et tattoo, l’artiste signifie ici à quel point ce penchant peut se rapprocher d’un sentiment de foi, un abandon total, incontrôlable. Ses détournements questionnent alors les différentes manières que l’homme peut avoir de vivre l’absolu, sans possibilité de retour.
Sentiment divin et marginalisation
Ses dessins semblent nous dire que, du tatouage, on ne revient pas, parce qu’il marque comme le sentiment divin. Quitte à marginaliser, à ostraciser. Et comme preuve de cette perception, ce sont des gravures d’époque que Léo Dorfner retouche de la pointe de son stylo/stylet, imprégnant d’encre des œuvres préexistantes pour en réorienter l’esthétique et le sens. La précision de son trait bleuté recouvre uniquement l’épiderme des personnages, pour souligner la beauté universelle de ces merveilleux parias.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur les travaux de Léo Dorfner, consultez son site web.