Papier qui se consume, cendres qui s’effritent, matière qui convulse sous la morsure du feu … le plasticien macédonien Igor Josifov a choisi de créer par la brûlure. Son autoportrait offre une silhouette aux contours cautérisés. La technique surprend par sa violence et sa précision. Ici l’autodafé ne détruit pas mais sculpte et dentelle la matière noble du papier.
Une projection des passions qui nous enflamment pour façonner nos personnalités ? L’œuvre passe par la performance spectaculaire et terrifiante, ce moment d’incertitude qui pourrait basculer dans la destruction totale. Il n’en demeure que des ébauches, des profils qui accrochent et surprennent l’œil, dont on devine les traits de loin, dans une démarche contre-nature de recul, une fascination curieuse.
Et plus si affinités