Voici quelques une des perles qui constellent le spectacle d’Olivier de Benoist, depuis installé aux Bouffes parisiens pour une trentaine de représentations. Et nous confirmons, ce monsieur est bien fournisseur d’excès. Excès de misogynie, de conneries, de maladresses, de bêtise, de mauvaise foi … un véritable festival, un bombardement qui ne cesse durant l’heure et demi de ce spectacle où ce machiste, grossier et ironique, revient sur ses déboires de couple.
Marié parce qu’il le faut bien, affublé d’une épouse surnommée « la molaire » car « c’est la grosse du fond », organisant l’opération « Youpi »pour se débarrasser d’une belle-mère cordialement détestée et largement envahissante, … notre homme reprend avec délectation et un sens évident de la scène l’éternelle querelle des sexes, dans une série de sketches qui prennent le contre-pied direct du fameux Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus.
Ici point de tentatives de réconciliation, ni de méthodologie pour se comprendre les uns les autres : c’est la vacherie relationnelle qui est à l’honneur à grands renforts de jeux de mots hilarants et d’anecdotes désopilantes où l’on se retrouve tous à un moment ou à un autre. Car dans la salle, une majorité de couples ne peuvent que s’identifier et se détacher à la fois, tandis que les spectatrices du premier rang ont la joie de pouvoir venger leur sexe à grand renfort de pistolet à eau (Mesdames, préparez-vous c’est jouissif).
Bref et vous l’aurez, deviné, on aime. Car il faut bien le reconnaître, ce personnage caricatural, proche d’un anti héros de BD (les dessins qui concluent le spectacle prouvent l’évidence de ce cousinage) est attachant, car derrière ses répliques extrêmes, c’est une extrême candeur qu’on devine, doublée d’une timidité gênante largement dissimulée sous la balourdise revendiquée du butor heureux et fier de l’être. A voir doc notamment pour le sketch génial de l’entretien d’embauche qui est un petit plaisir jusque dans la chute.
Et plus si affinités