Quand elle se présente, la demoiselle dit aimer la mise en scène. Avec la série « Wallflower », elle met la chose en application avec un souci maniaque du détail et un sens évident de l’esthétique baroque.
L’idée est simple : une femme pénètre un environnement qu’elle modifie à son goût et à son image, … pour finalement ne pas s’y retrouver, voire s’y perdre. « Wallflower » devient ainsi une fable imagée des frustrations modernes, de l’inconsistance des désirs, des attentes déçues. Mme Bovary devenue célibataire ou impasse du thème de la femme-fleur ? Comme pour appuyer son propos, Julie excelle dans l’exercice complexe du trompe l’oeil, réflexion sur la fausseté des apparences.
On aime le contraste violent des couleurs vert amande et rouge sang, la scénarisation du propos, le sens du cadrage, cet esprit vintage des accessoires, le côté rétro dans le traitement des nuances. Julie Poncet, avec cette galerie dédiée, démontre la justesse de sonœil de photographe, la pertinence de son écriture visuelle, et la richesse de son imaginaire symbolique.
Artiste à suivre car pleine de belles promesses.
Et plus si affinités