Varsovie fin juillet 1944 : une ville occupée par les nazis, assiégée par les Russes, dont la population frémit de révolte. Une ville au bord de l’insurrection, qui s’apprête à plonger dans l’enfer. Qui le sait et s’y prépare. Et au milieu de cet enfer en gestation, deux hommes, un soldat de la Weirmacht, un ancien avocat polonais. Tout les sépare, hormis le désir farouche d’élucider deux meurtres. Le désir de vérité, le désir de justice, dans un monde où la sauvagerie, la barbarie et le crime consenti vont déferler sans plus aucune retenue au cœur d’un déluge de feu et de destruction. Voici le pitch du roman incendiaire Le dernier jour de juillet.
Une abominable danse macabre
Disons-le tout net, le polar de Bartlomiej Rycht n’offre aucun répit, nous entraînant à chacune de ses pages dans une danse macabre absolument abominable. L’intrigue policière sert ici de fil directeur à la description d’une ville foudroyée, d’une population martyre. On frémit tout au long de ce récit hallucinant, où le chaos dissout ce qui reste de valeurs humaines. Des soldats qui désertent, des résistants qui trahissent, des femmes amoureuses, des fantômes et des ombres, au bout du compte, dans cette apocalypse tout est bon pour sauver sa peau des massacres et des bombardements.
Une grande maîtrise stylistique
Un seul objectif pour tous ces spectres : non pas survivre, mais ne pas sombrer dans la démence avant de mourir. Porteuse d’un tel message, l’écriture de Bartlomiej Rycht est incisive, remarquable de précision dans ce travail de reconstruction historique, où nous suivons les personnages piégés au cœur d’une guérilla urbaine haletante. Un très beau roman que celui de ce jeune auteur, qui n’en est pas à son coup d’essai, mais signe ici un livre d’une grande maîtrise stylistique, dont le sujet met en abyme le questionnement sur ce qui fait la grandeur ou la monstruosité du genre humain.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur le roman Le dernier jour de juillet, consultez le site des éditions Prisma.