Mais bon Dieu, vous leur donnez quoi, aux rockers rennais pour qu’ils soient bons comme ça !!! C’est pas possible !!!! C’est le lait ? La bière ? L’air ???? Y a un truc, une astuce, ils font un élevage !!! Ils les sélectionnent, font des croisements, les élèvent dans la nature, avec une nourriture bio ! … Ou alors c’est que l’endroit est sous la haute protection de notre bonne sainte Rita, patronne des causes perdues, ici largement retrouvées en terre rennaise si hautement inspirée et talentueuse.
Et voilà-t-y pas que le nouvel opus des Bikini Machine vient prouver une fois encore la fertilité de ce terreau musical. Cinq ans de silence et le quintet redéboule sur le devant de la scène (qu’il n’avait du reste pas quittée, étant toujours en vadrouille) avec une galette express qui pulse comme une course en vespa dans les rues de Rome. Sixties dans la tessiture sans tomber dans le vintage, Bang on time ! tombe à pic, c’est le cas de le dire.
Pile poil pour nous secouer un bon coup, de mélodies mutines et tressautantes, un pur bonheur ! Une grande bouffée d’oxygène, pour un groupe qui a trouvé ses marques : chacun sa place après toute une période où ces messieurs changeaient d’instruments très régulièrement. Après avoir chanté Dutronc (et de bien belle manière en prime), s’être abreuvé aux ambiances gainsbouriennes et audiardiennes, et avoir poussé la chansonnette sur Desperado de Rodriguez, s’offrant ainsi le luxe d’une visibilité internationale et d’un adoubement cinématographique par l’un des réalisateurs les plus doués de sa génération, le combo nous entraine dans un délire flirtant avec la Motown, James Bond ou Amy Winehouse.
Que dire ma foi après pareille évocation ? Je ne vais pas vous détailler les 10 morceaux qui composent cette mosaïque joyeuse, festive, et roborative, cela serait faire injure au groupe et vous bousiller le plaisir d’un enchaînement de tracks acrobatique qui ne vous laisseront aucun répit. Allez-y, écoutez, encore et encore, faites le plein d’énergie, c’est fait pour, mieux qu’une cure de remise en forme. Vous ne vous en lasserez pas. Et au passage refaites-vous toute la discographie du groupe, histoire de mettre ce nouveau bébé en perspective pour mesurer les mutations accomplies. Franchement vous ne serez pas déçus !
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Et plus si affinités
