Nuances de bleu nuit, gris anthracite et noir, où se découpent le crème des écailles, lel’oranger des pupilles, … les télépathes de Rui Moreira semblent des poissons préhistoriques qui croisent pensivement dans l’onde.
Portugais d’origine, Rui Moreira puise son inspiration dans une mer d’influences, de sources, de références : silhouette de Touareg se découpant sur la ligne d’horizon du désert, tracé subtil et élégant des gravures d’Hokusaï, fresque onirique du street art, nuances de bleu des lladros, …
Nous découvrons son travail sur les murs pâles du très luxembourgeois MUDAM qui lui consacre l’exposition I am a lost giant in a burnt forest. Ses tableaux ouvrent leur surface ample au rêve, à la contemplation légèrement vertigineuse des formes ondulantes. L’étrangeté ne dispute à la beauté, à la poésie, à l’appréhension …
Ces carpes coï au dos rebondi appellent la caresse, mais ne pourraient-elles s’avérer mutantes créatures et nous mordre ? Mieux vaut demeurer en retrait dans une muette observation de ce labyrinthe de couleurs sombres, tandis que doucement le tableau nous envoûte …
Et plus si affinités
http://www.mudam.lu/fr/expositions/details/exposition/rui-moreira/