« Avoir ses parents sur le dos » : l’expression ne vaut pas que pour l’enfance et l’adolescence. Adulte la présence parentale encore et toujours pèse, dans les acquis, les enseignements, les résultantes de notre éducation. Cela continue sur une nouvelle donne lorsque trop âgés les parents deviennent un fardeau social dont il faut s’acquitter au vieil âge. Et pourtant ce sont nos parents, aimés, aimants.
En une série de clichés inspirés de l’univers de Hooper, Sacha Goldberger signifie cette oppressante lourdeur de façon à la fois frappante, drôle et pathétique. Chaque personnage de cet ensemble porte littéralement son parent, sans qu’aucun des deux ne signifie autre chose qu’indifférence, lassitude et fatalisme.
C’est que la famille, Goldberger connaît bien, c’est un des fil directeur de son œuvre, avec Mamika notamment, dédiée à sa grand-mère présentée comme une super héroïne. Avec Meet my mum, il place la relation parent/enfant dans un décor très 50’s, chargé de signification. Quid des rapports familiaux alors définis sur le mode de la parfaite famille, aujourd’hui déconstruits dans le sillage des années 70 ?
Et nous que deviendrons nous quand nous serons vieux ? Qui nous portera ? De qui serons-nous le fardeau ? C’est également cette réflexion sur le passage du temps qui affleure dans le kitchissime de ces décors de publicité, policés et totalement impersonnels. Peut-être aussi la culpabilité constante qui englobe ce relationnel, la peur d’être un jour à ce point dépendant et tyrannique …
Et plus si affinités