Puts Marie … leurs morceaux commencent comme des balades larmoyantes de travelo ivre, et se terminent en symphonies punk. On pourrait intituler leurs concerts « Les Confessions amoureuses d’un drag queen», qualifier leur musique de torch song post moderne, leur atmosphère balance entre la décadence berlinoise d’un Cabaret, une virée déjantée avec les Red Hot Chili Pepper, un bal musette dirigé par Santana.
Franchement le potentiel est énorme et a largement eu le temps de prendre racine depuis 14 ans que le combo suisse écume les salles dans le sillage de son front man le très talentueux et charismatique Max Usata. Outre une voix des plus enjôleuses, le Monsieur a une aura d’acteur, un petit quelque chose de Freddy Mercury ou de Jello Biafra dans le regard, l’attitude, … et un sens de l’autodérision partagée par ses compères, ce qui les rend tous fragiles et d’autant plus sincères.
Une sincérité dingue et assumée, alimentée avec la régularité d’un serpent tranquille, gavé à heure fixe de sa souris hebdomadaire. Pas pour rien qu’ils ont intitulé leur album Masoch (tout un programme) et qu’ils déboulent gentiment sur la scène du 22 avec leur étiquette Inouïs du Printemps de Bourges 2015, étiquette méritée ô combien et qui devraient ouvrir un peu plus grand des portes qu’ils avaient déjà bien bien entrebaillées, car le talent se reconnaît toujours en dehors des cadres.
Et plus si affinités
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