Et hop ! Bullit Records a encore frappé en accueillant en son sein le phénomène Pygmy Johnson, ici dans ses œuvres pour le moins létales :
Attention néanmoins, l’univers de ce cowboy de l’Apocalypse n’est pas forcément toujours aussi spasmodique. Il lui arrive assez souvent de se lover dans la mélancolie noire de balades pour le moins funèbres, nourries de ses contemplatives errances à la surface du globe, à la recherche de paysages dévastés.
C’est que le monsieur a beaucoup roulé sa bosse. Voyageur infatigable, il alimente son inspiration de rencontres et de panoramas, tous voués à saisir le vide existentiel de l’humanité. Ne se réclame-t-il pas du très dérageant film The Misfits de John Huston ? Et son premier album You will walk alone de résonner d’accents dignes d’un Sysiphe camusien au Stenton fatigué, aux santiagues poussiéreuses de trop de pistes parcourues.
Fields of the Nephilim d’un côté, Willy Deville de l’autre, la greffe génétique est prise pour notre plus grand plaisir des oreilles et des yeux car Pygmy Johnson est aussi un tout petit peu un homme de scène, vivant ses concerts comme un chercheur d’or épuisé s’offrant une nuit de débauche au saloon du coin.
Crooner, conteur, troubadour, mercenaire, chaman … le personnage contrarie ses facettes multiples, se joue des contrastes d’ambiances, de genres, de tonalités et de rythmes pour construire un univers à la fois noir et mystique qui accroche diablement l’attention et envahi le cerveau. Et c’est ça qui est si bon.
Et plus si affinités
http://www.pygmyjohnson.com