Chardin, Balthus, Picasso, Hooper, Vermeer … voici les influences revendiquées par Gérald Engelvin. Le peintre versaillais s’en détache pourtant pour créer son style, sa griffe, son atmosphère. Intérieur au sofa gris en témoigne, parmi de multiples autres réalisations.
Couleurs douces, lumière tendre, tissus anciens et décor d’un autre temps. C’est dans cette atmosphère typique d’un Marivaux que Engelvin se plaît à placer l’enfance solitaire. Rêves de jeu, mélancolies incompréhensibles, parfois c’est l’absence qui parle le mieux pour évoquer la solitude.
Ces portes ouvertes sur des perspectives, des volumes inconnus en disent long sur l’isolement qu’on ressent à errer dans cet univers muséal où les meubles, trop précieux, n’autorisent aucun débordement de vie. Figé, cet apparat est celui des scènes, du théâtre social. On y ressent autant de fascination respectueuse que d’inconfort.
Subtil, Engelvin l’autodidacte s’affranchit des diktats académiques pour délivrer une peinture du vrai, humble et émue, très réservée, qui n’est pas sans rappeler les paramètres de l’art naïf. Plus qu’un cadre, c’est un manque qu’il traduit, un désir latent, de présence, de chaleur, d’humanité.
Et plus si affinités