Profitons de l’exposition que lui consacre la très judicieuse galerie ItinERRAnce pour dédier notre avant garde de la semaine à Maye.
Dans des tonalités où jubilent le bleu et le sable, l’artiste originaire de Montpellier décrit un monde marécageux où l’ordure et le déchet abondent, dans lequel évoluent des personnages qui tiennent de l’elfe et du pantin. Longilignes, anguleux, échappés d’un cartoon, ces êtres éthérés semblent flotter dans ce monde à la limite de l’apocalyptique.
Le message est clair : « nous pouvons survivre à un écosystème pollué, et ravagé (d’ailleurs avons-nous encore le choix à ce degré de dévastation?) mais c’est à nous d’en restaurer la santé, la beauté et la poésie. D’un tableau à l’autre, les figures, les thèmes se répondent, dévoilant progressivement une micro société de survivants dont nous contemplons les portraits avec un petit sourire à la fois complice, amusé et gêné.
Balançant entre les fresques murales du streetart et le format réduit de la toile qu’il aborde en 2013, Maye, Victorien Liria au civil, est autodidacte et se rit des académismes. Il n’en possède pas moins un sens de la couleur, un trait vif et ironique qui anime ses fantasmagories tout en les rattachant à plus d’un titre à notre réel. On appréciera son goût pour le détail, les combinaisons oniriques qu’il aime à produire, façonnant ses créatures comme celles d’un conte de fées.
Et plus si affinités
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