Profitons de la sortie de leur nouvel album A-OK ! pour faire la focale sur les Cosmonauts et leur univers musical mâtiné de rock garage, de psychédélique, le tout emballé dans une énergie marquée par la pulsation punk la plus échevelée.
Depuis 2009, Alex Ahmadi et Derek Cowart drivent leur combo avec la démesure calculée d’un Bn-Hur en pleine course, démolissant les chars des concurrents avec la joie d’un môme arrachant les ailes d’une mouche. Et chaque nouvelle galette redéfinit cette stratégie de l’excès, à grand renfort de riffs saturés et de redondances flirtant avec stoner.
L’ambiance est embarquée, en surchauffe, chaque distorsion semble une irradiation solaire sur le sol d’un désert sans fin. Oubliez les oasis et les points d’eau : Cosmonauts évoluent dans les hallucinations de la déshydratation, s’arrosant uniquement d’alcools divers. Quand on touche aux limites du supportable.
En bref l’ensemble du répertoire donne l’impression que des surfers défoncés ont décidé de balancer leurs planches sur les dunes du Sahara, les étendues de sel du Nevada. Et il faut bien l’avouer, la méprise est croustillante, passant de la transe la plus complète au mantra hypnotique, en un quart de seconde.
A écouter, réécouter sans modération aucune donc, la dinguerie constructive étant rare actuellement : pour une fois qu’on met la main sur des spécialistes du genre, il serait dommage de ne pas en abuser.
Et plus si affinités