Passionné de super héros depuis son enfance, Jose Manuel Egea a jeté son dévolu sur Jack Russel : un loup garou donc, dont les propriétés lycanthropiques fascinent encore, toujours et davantage cet artiste au trait ravageur.
Avec toujours le même rituel : une photographie trouvée dans un magazine, raturée au cours d’un rituel qui métamorphose un visage, célèbre ou non, en descendant de Lycaon. Le monstre transparaît alors au travers de l’humain, dans un geste artistique à la puissante valeur magique, où le gribouillage rageur éclate en vertigineuses speedlines, en distorsion quasi mystique de la matière.
Ainsi Egea transcende le mal qui le dévore, ces crises qu’il qu’il traversait en hurlant, en déchirant ses habits, comme pour laisser parler la bête qui sommeille dans le vortex de chacun d’entre nous.
Malédiction séculaire ou élection divine ? Il n’y a aucune réponse, juste, saturée de striures comme autant de scarifications, l’évocation de nos natures multiples et contradictoires.
Et plus si affinités
http://www.christianberst.com/en/exhibition/jose-manuel-egea.html