Voici en substance la théorie explorée par la websérie Art Scandale diffusée par ARTE Créative : 9 épisodes au générique tonitruant interrogent les relations sulfureuses entre l’art contemporain et le scandale. Une attractivité qui n’a rien d’un accident : chaque chapitre tend à démontrer que les créateurs modernes cherchent à délibérément à choquer l’opinion publique, c’est même leur vocation d’artiste, leur fonction première.
Aux manettes de cette enquête édifiante, Thierry Berrod va à la rencontre de spécilaistes du domaine comme Thierry Raspail, directeur de la Biennale d’art contemporain de Lyon, ou Thierry Ehrmann fondateur de la très controversée Demeure du Chaos et du site de cotation mondialement connu ArtPrice. Piss Christ d’Andres Serrano, Cloaca de Wim Delvoye, Dirty Corner d’Anish Kapoor, Balloon Dog de Jeff Koon, Tree de Paul Mac Carthy, … les œuvres abordées ont toutes subi les foudres des « réactionnaires », dérangeant suffisamment cette audience pour engendrer actes de vandalisme et agressions physiques.
Mais en parallèle de ce climat anxiogène relayé généreusement par les média, la valeur des artistes ainsi dénigrés s’envole au firmament du cours de l’art contemporain. A croire que la reconnaissance des collectionneurs et du milieu passe par l’esclandre, qui constitue le but d’une communication bien rodée. Et le sens dans tout ça ? Il n’est pas absent bien au contraire, décuplé par ces situations hautement inflammables, officialisé et rangé parmi les classiques poussiéreux quand il n’y a plus affrontement, grogne ou débat.
Et plus si affinités
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