https://youtu.be/osNdKIjjGBE
Le Trouvère de Verdi, avec Domingo dans le rôle du comte de Luna, le tout en direct de l’opéra de Salzburg et pour 26 euros la place, en baskets et jeans, un pot de popcorn sur les genoux : en toute logique, si vous êtes des gens raisonnables, vous vous demandez où ça coince. Et bien nulle part ! Cela aura lieu demain 15 septembre 2016, coup d’envoi de la nouvelle saison de Viva l’opéra ! orchestrée par Alain Duault pour UGC.
Depuis 2012-2013 , le spécialiste de musique classique de Radio France qui officie en parallèle sur Radio Classique a récupéré la casquette de programmateur ès art lyrique pour la célèbre Union Générale Cinématographique, alias UGC, 2eme groupe d’exploitation de l’hexagone et l’un des plus influents en Europe. Objectif : transmettre en direct live les représentations de l’Opéra de Paris dans plusieurs salles du réseau, partout en France, avec une politique tarifaire préférentielle.
Une manière d’ouvrir l’accès à cette discipline, en abolissant son côté guindé et élitiste. Pas de robe de gala, ni de smoking, quant au prix des places, il faut compter une trentaine d’euros (mais il y a des petits prix pour les étudiants et autres), pour amortir les frais d’une diffusion qui implique des moyens coûteux. Au finish, c’est tout à fait abordable, d’autant plus que l’offre s’est élargie à des institutions étrangères : la Scala de Milan, la Fenice de Venise, le Grand théâtre du Liceu de Barcelone, …
Pour 2016-2017, l’affiche est prometteuse, qui outre Aïda à la Scala, prévoit Hamlet d’Ambroise Thomas à la Monnaie de Bruxelles, Idoménée de Mozart ou Alcina de Haendel à l’Opéra National de Vienne, La Force du destin de Verdi à Munich, Faust de Gounod à Turin, … en tout quinze opéras et deux ballets. Les œuvres choisies font partie des classiques du genre, tout en rassemblant des castings prestigieux autant au niveau des voix et des musiciens que pour la mise en scène.
On appréciera d’autant plus cette incursion de l’art lyrique sur le grand écran, que l’adaptation des grands titres du répertoire attire de moins en moins sinon plus du tout les réalisateurs et les producteurs. A quand des génériques aussi prestigieux que le Don Giovanni de Losey, La Flûte enchantée de Igmar Bergman ? Peut-être l’initiative Viva l’opéra ! ravivera-t-elle les vocations en démontrant combien ces deux arts se complètent et se servent mutuellement ?
Et plus si affinités