Les artistes sont des grands enfants se plaît-on à imaginer … dans le cas de Reinhard Heel, c’est vrai. Son champ d’expertise ? La relecture de chefs d’oeuvre artistique, qu’il s’agisse de peinture, de films, de séries, de grands romans … Sa matière première ? Les playmobiles. Sa méthode ? Le démontage/remontage … et un sens certain de la scénographie.
En bon geek qu’il est, le monsieur est parti d’un simple tuto pour apprendre à désosser les figurines, puis s’est lancé à coprs perdu dans la customisation, la mise en place de décors. Rien ne l’arrête ni Star Wars, ni les robes à panier de la Pompadour, ni la rigueur de Velasquez … Le plus important ? Placer le jouet au coeur de l’espace de jeu.
Car c’est en fait le moteur de cette démarche étonnante : l’aspect ludique, le jeu et l’enjeu. Un moyen fabuleux de découvrir des oeuvres en les revisitant de l’intérieur, de mieux les comprendre en les restituant, avec un support pour le moins délicat à modeler, véritable icône de la culture pop qui embrasse les classiques de notre civilisation.
Le projet Creatobil n’en finit plus de s’infiltrer dans notre patrimoine culturel, et c’est une excellente idée ! Qui amène les petits, amusés, à désacraliser l’art pour mieux en comprendre la gestation, qui fait sourire les adultes, soudain ramenés dans leurs souvenirs d’enfance … Pas de moquerie, une simple rêverie, un peu malicieuse et qui éclaire les incontournables de nos musées d’un jour nouveau …
Et plus si affinités