Alain Juteau : crinière poivre et sel, allure de vieux rocker fatigué, sourire attendri quand il évoque ses souvenirs de tournage. Chef décorateur inspiré, le monsieur n’a pas son pareil pour repenser une vieille bagnole, créer des accessoires hors normes qui feront la différence devant la caméra ou sur scène. En parallèle de ses travaux pour le cinéma, Alain Juteau s’avère un artiste particulièrement inspiré par la récup, le primal et les Vanités.
Nous découvrons une de ses Ames sacrées lors d’un passage chez Thierry Ruby, directeur du Cabinet des Curieux. A l’étage c’est un véritable autel vaudou qui nous accueille, crânes sertis de perles et de plumes, fleurs en plastique, spots infernaux … tout droit sorti d’un film d’horreur de série Z, d’une BD de Tintin, d’un temple à vocation sacrificielle … qui sait ? c’est justement cette opacité qui fait la saveur du jeu.
Du recyclage bien sûr (certaines fleurs auraient été repêchées dans les poubelles des cimetières) sublimé à plus d’un titre dans un hommage saisissant aux arts primitifs, à l’esprit tribal. Redonner une âme aux objets, quitte à passer par la case magie noire … ou franche rigolade car on sent quand même ce petit côté malicieux propre aux Tom Savini et consort, tout contents d’avoir fichu la frousse à leurs spectateurs avec leurs tours de sale gosse.
Et plus si affinités
https://www.facebook.com/alain.juteau.96