Il dessine, comme d’autres prient, entrant en contact avec les dieux par le medium d’une pointe de stylo bille. Ses œuvres se déclinent au quotidien, non comme des requêtes, mais des visions, un regard extra-lucide sur notre monde, qui transperce les apparences pour saisir une réalité parallèle.
Nourri à l’imaginaire de son Indonésie natale, Noviadi Angkasapura déploie son art dans une volonté spirituelle, un désir profond de saisir les forces supérieures qui nous influencent. Il puise aussi bien dans la religion musulmane dont il est pratiquant, que dans les autres cultes, croisant les mythes, les épiphanies.
Tout prend corps dans une révélation quasi mystique, un éclat de conscience qui le frappe en 2001. Depuis, il se fait l’illustrateur constant de ses perceptions, comme s’il chroniquait un ressenti autre, alimentant ainsi le rôle de l’artiste visionnaire. Art brut ? Lecture prophétique d’un macrocosme composé de sphères multiples auxquelles il offre la résonance de son trait ?
Ou poésie d’une imagination en constante mutation, au gré des humeurs, des rêveries, des émotions ? Aucune réponse claire ne se dégage de ses formes majestueuses et colorées, si ce n’est le besoin de dévoiler certains mystères à ceux de ses spectateurs qui sauront en saisir la vérité virtuose.
Et plus si affinités