Cela faisait longtemps que nous ne vous avions pas parlé de nos partenaires. Méa culpa ! Car Bragi Pufferfish s’inscrit de longue lignée dans la liste des petits camarades de jeu avec lesquels The ARTchemists aiment à s’ébattre dans les bacs à sable de la culture.
Bragi Pufferfish donc … un nom qui ne vous est pas inconnu si vous suivez nos articles, nos repérages musique et autres fantaisies mélodiques. Il apparaît dans l’interview de Jérémie Lapeyre, membre fondateur du groupe Loki Starfish. Plutôt que de mendier l’intérêt d’un label et d’une maison de prod, Jérémie le touche à tout, digne héritier des hommes de spectacle du XVIIeme siècle, a joué la carte de l’indépendance. Prenant le taureau événementiel par les cornes, il s’est entouré d’un collectif mouvant d’artistes pluriels pour produire les albums de son combo, réaliser les clips qui illustrent sa geste harmonique et adapter le tout au live, qu’il s’agisse de gros concerts ou de prestations plus intimistes.
Fort de cette expérience, le monsieur a progressivement ouvert son champ d’action : pourquoi ne pas faire profiter d’autres musiciens de ses talents d’organisateur ? La production de soirées et de concerts est donc venue tout naturellement, amenant Bragi Pufferfish à endosser la prog du Carmen, puis celle de La Java. A son palmarès, D.R.H., Gang Bambi, Queer Mess, bals et autres sauteries diverses et variées dont nos amis ont le secret, en alternance avec des soirées à la programmation plus travaillée, dont les affiches sont constituées à partir de l’impressionnant carnet d’adresses de Jérémie, chasseur de talents d’une rare acuité.
Erevan Tusk, Grindy Mandberg, Bizar, Voxes, Virile, Lemon Preachers, … Il y en a long comme le bras, autant de révélations que Jérémie prend un rare plaisir à croiser pour créer des lives haut en couleur ou plus nuancés, toujours dans des genres déterminés, comme une exploration thématique des formations émergentes, des créateurs qui renouvellent les genres … ou les bousculent. C’est du reste pour cette raison fort alléchante que notre logo s’est retrouvé inscrit à la ligne « Partenaires » de ces initiatives. Et pour cause : la prise de risque tendant à se restreindre en terme de programmations innovantes, il nous semblait important de soutenir un collectif qui s’investit encore dans ce domaine.
Peut-on parler de militantisme ? Mais oui bien sûr ! Très imprégnés de leur vocation, Jérémie et sa team mettent les bouchées doubles pour générer des fiestas intelligentes, où l’on s’amuse autant qu’on découvre, où on s’éclate autant qu’on affirme ses positions. En ligne de mire :
le véganisme via le partenariat avec le Smmmile vegan pop festival, ce qui a initié la Smmmile Party dont la deuxième édition s’apprête à investir le Point Ephémère le 11 février avec à l’affiche les DJ sets de Nanna Volta, Bosco noire et Loki Starfish, ainsi que Ricky Hollywood et le live de Black Bones, plus un brunch vegan, plus des tables rondes sur le sujet et des acteurs du secteur venus proposés leurs produits et discuter de leur action.
le naturisme avec les buffets Beautiful Skin, le premier ayant été initié le 1er février en partenariat avec le restaurant naturiste Onaturel.
Euh en fait non, ce n’est pas le premier. Voici sept ans que Jérémie pratique, sur l’Île du Levant, berceau historique du mouvement, où il a finalement orchestré des événements, il y a trois ans de ça. Pourquoi ? «Notre société est échafaudée sur les postulats de supériorité que permettent les vêtements. La nudité retire les appartenances sociale, économique, hiérarchique. Ça assainit les rapports». Simple, clair, efficace. Amateurs de galipettes et parties fines, s’abstenir ; les Beautiful Skin, ce n’est pas le Kit Kat Club de Berlin et c’est annoncé en toutes lettres sur l’event facebook : « Cet événement respecte l’éthique et les codes du naturisme. Tout comportement inapproprié ou à caractère sexuel entraînera l’exclusion immédiate.» On évitera donc les plaisanteries grasses et paillardes.
Depuis trois ans qu’il orchestre ces apéritifs en mode soirée privée, Jérémie et son crew ont toujours tablé sur le qualitatif et le pertinent, œuvrant pour sortir le concept de l’ombre. C’est désormais en train de s’amorcer sans forcer. Avec une centaine de fidèles déjà acquis à la cause, on peut dire que le travail de banalisation est entamé ; il y en a besoin car Paris est peut-être à la pointe sur bien des domaines mais en matière de naturisme, c’est le Moyen Age. Il était temps de rattraper le retard. Pratique du yoga, cours d’espéranto, gastronomie vegan, lectures dénudées … doucement mais sûrement, Bragi Pufferfish est en train d’ajouter à ces manifestations une touche musicale et culturelle … qui pourrait un jour initier les premiers festivals en tenue d’Adam de Lutèce ???
L’avenir nous le dira … et nous serons aux premières loges puisque nous allons suivre la chose comme partenaires. Tous nus, pas forcément bronzés mais fidèles au poste.
Et plus si affinités