Punk is not dead ; pour tout dire, en ces temps troublés où seul le surréalisme peut garder le cap, le punk aurait même tendance à muter, troquant son énergie échevelée pour une pointe de tragédie. Dixit le second album des belges de Bayacomputer !
Synthé, batterie, basse : Autys von Japan, Steph’O’maltine et T.Raznor (on appréciera la qualité des noms de guerre) ont misé sur la simplicité pour capter l’ADN du combo, dont dISCOGLASS égrène l’inspiration en dix morceaux désespérés dans leur démesure de comptines à rebours.
Passant du français à l’anglais comme dans un délire psychotique, nos trois lutins s’ingénient à pondre des mélodies aussi dark que décousues, qui flirtent avec la cassure rythmique – « Recipe » ou « FIRe trucK »- pour signifier la folie du monde. Et ce n’est pas les actus quotidiennes qui contrediront leur point de vue pour le moins sombre.
On retiendra comme point d’ancrage stylistique « MaL ! » qui respecte les classiques du genre, tendance alternative Ludwig Von 88 mâtiné de Taxi Girl, pour mieux s’enfuir vers des terres vierges et sonores de nouvelles tendances. Bref ça s’écoute facile même si ça surprend, preuve que nos voisins bruxellois ne manquent guère d’inspiration en la matière.
Et plus si affinités