Elle est belle, blonde, intelligente, sexy, un brin vicelarde, a le sens de la répartie… et compte bien devenir la tueuse à gage attitrée de M. Franklin, le grand caïd qui gère ce terminal de gare aux décors fluctuants et menaçants. Enfin ça, c’est ce qu’elle dit, parce qu’avec ce genre de minette, les choses sont toujours bien plus complexes.
Un univers à la Dario Argento
Voici en gros le pitch de Terminal, film qui porte son nom au-delà de toute espérance. Le réalisateur Vaughn Stein nous plonge dans un univers façonné de néons et de couleurs primaires à la Dario Argento pour nous conter par le menu comment cette attirante inconnue, à la fois pole danseuse, serveuse de bar et femme fatale, va rayer ses rivaux de la carte avec un plaisir non feint. Une histoire de pouvoir ? Ou de vengeance ?
Une perversion alambiquée
Plus on avance dans l’intrigue, plus les cartes se brouillent avec une perversion alambiquée… Et les dialogues aussi, qui au début nous perdent… pour finalement prendre sens dans les dernières minutes du film. Un conseil, restez attentifs, car franchement, c’est juste savoureux. D’autant plus que c’est Margot Robbie qui interprète cette héroïne ambiguë et cynique à souhait, y injectant dinguerie, sadisme, sexappeal et violence avec délectation.
Jeu de massacre
Autour d’elle, une cohorte de mecs offerts en pâture à la mante religieuse, Simon Pegg dans un registre aussi inattendu que décalé et dérangeant, Mike Myers en maître du crime dépassé par plus prédateur que lui, Dexter Fletcher et Max Irons en tueurs à gage voués à l’extinction. Jeu de massacre en vue donc, dans une ambiance de fin du monde, une valse d’ombres entrecoupée de lumières flashy et aveuglantes.
Et plus si affinités
Le film Terminal est disponible en VoD et en DVD.