Vous avez besoin de couleurs, de glamour, d’audace ? Plongez dans l’univers visuel de Miles Aldrige … ou pas.
Certes ses compositions sont presque aveuglantes de couleurs flashy, rouge sang, jaune éclatant, vert franc … une palette flamboyante et kitch, rehaussée de néons, d’effets de lumières … mais si vous scrutez un peu plus ses clichés, vous sentirez poindre une forme de malaise.
Trop belles, trop figées, trop éthérées, ses modèles frisent la crise de nerf ou la lobotomie. Alanguies, crispées, l’une allume sa clope à une gazinière qui pourrait lui flamber les cheveux, l’autre glisse le long d’une banquette de limousine …
Cheveux platine, yeux charbonneux, elles planent … s’emmerdent, se cament, fantasment … leurs allures de Twiggie post moderne, leurs attitudes faussement détachées … des chieuses, des victimes, des femmes libres ?
Évoluant entre les pubs 50’s, les chromos 60’s, l’esthétique pop art, les poses à la Lichtenstein, les délires à la Burton et le baroque de Pierre et Gilles, Miles Aldridge se présente presque comme un english Almodovar, pétri de pop culture, qui repense la pin-up pour en faire une tragédienne du futur.
Et plus si affinités