Il était une fois un grand couturier qui voulait explorer de nouveaux horizons créatifs, sortir du noir profond qui était sa marque de fabrique, tenter d’autres rencontres … et pourquoi pas avec le vichy iconique de la très démocratique enseigne Tati ? S’ensuivirent une collection hors normes, légendaire, initiatrice et une collaboration qui instaura l’un des masstiges les plus porteurs du genre.
C’est la mémoire de cette rencontre d’exception que ravive l’exposition Azzedine Alaïa, une autre pensée sur la mode. La collection Tati. Des tenues d’une ligne irréprochable, d’un charme fou accueillent le visiteur sous la verrière de la galerie Azzedine Alaïa pour fêter le croisement entre la culture pop à la française et la silhouette de l’élégante parisienne.
Décliné en noir, bleu et rouge, le célèbre motif pied de coq extrait des toiles de bâche anime des robes moulantes, des bikinis malicieux, des cabans, des pantalons corsaires, des corsets courts, tandis que les murs s’ornent de croquis insolents, de photographies coquines. Nous sommes dans les années 80, et la haute couture rencontre la mode de la rue.
Pour remercier Tati de sa confiance, Alaia créera un sac, un t-shirt et une paire d’espadrilles pour agrémenter les collections de l’enseigne populaire, dont il voyait le nom répété en boucle sur les sacs plastiques des passantes à chaque retour dans sa Tunisie natale. Une manière de saluer ses origines, un retour aux sources … et un chemin que d’autres grands créateurs emprunteront après lui, avec autant de bonheur.
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