Nous les avions laissés célébrant Noël à leur manière, c’est-à-dire à grands coups de pied dans le cul et ailleurs, avec à la clé un festival d’hémoglobine arc en ciel et de violence pailletée sur fond de came à gogo … Pour la saison 2 de Happy, nous retrouvons Nick Sax et la petite licorne ailée qui lui sert d’acolyte, aux prises avec les fêtes de Pâques ! Et avec toujours autant d’inventivité dans la destruction, cela va sans dire.
Ce n’est pas que Sax ne veuille pas s’amender. Désormais père de famille, il fait tout ce qu’il peut pour assurer son rôle d’éducateur raisonné et responsable face à une pré-ado qui lui en fait voir de toutes les couleurs, ce qui est normal vu les gênes qu’elle se trimbale. Non le problème est ailleurs, dans le passé de notre anti-héros qui n’arrive décidément pas à se débarrasser de ses anciens démons, collègues et ennemis (parfois les trois en un, c’est encore plus sympa).
Résultat des courses : le voici de nouveau aux prises avec Sonny Shine qui continue ses combines dégueulasses, Mr Blue visiblement possédé par une entité mortifère, Smoothie revenu de l’au-delà pour se venger avec l’imagination qu’on lui connaît … pour arranger le tout, des créatures d’une autre dimension travesties en teletubbies s’invitent à la fête, ainsi que des nonnes à explosion, une armada de taulards amateurs de câlins et de french cancan meurtriers, des trafiquants d’organe dans l’esprit patinage artistique, des retraités nazis, un ancien animateur de jeux télévisés pour enfants complètement has been …
Bref de quoi largement patauger dans le grand guignol le plus déjanté qui soit … et ne plus jamais vouloir ouvrir un œuf en chocolat géant, car on peut y trouver des trucs vraiment pas catholiques. Bref le sauvetage des fêtes de Pâques version Happy transgresse les limites du bon goût avec délectation, va donc réjouir les plus tordus d’entre vous, et bien évidemment épouvanter les plus traditionalistes. Est-ce pour cette raison que la série raccroche les crampons à la seconde mi-temps ?
Syfy ne financera pas une troisième vague de saxisation, et c’est bien dommage, car le programme tranche résolument avec la bien-pensance plan plan qui endort le paysage audiovisuel planétaire. Raison de plus de profiter de ce second chapitre bondissant et enlevé, avec des instants de gloire dont le dépucelage de notre licorne d’amour ou l’accouchement psychédélique d’Amanda … et deux ou trois autres passages bien sentis dans le plus pur esprit psychédélico-psychopathe. Bref un grand bonheur !
Et plus si affinités