Et c’est parti pour la cinquième édition des aventures du clan Shelby ! Ceux qui ont suivi les saisons précédentes ne seront pas surpris de retrouver les Peaky Blinders au mieux de leur forme, avides de fric et de pouvoir. Avec quelques bémols cependant qui laissent augurer d’un sombre avenir ?
Nous raccrochons les wagons au petit matin d’un certain jeudi 24 octobre 1929. Tranquillou Gillou dans leur opulence, les Shelby se prennent le krack boursier en pleine tronche ! Vite, vite comment éviter le naufrage ? Thomas va une fois de plus tenter de protéger sa meute de la débâcle, avec bien des difficultés comme il se doit. Car outre l’indiscipline notoire de ses proches, le patriarche,fraîchement bombardé député, va devoir dompter une autre hydre dont il a reniflé le caractère létal : le fascisme.
Rien de nouveau sous le soleil de Birmingham, me direz-vous, … si ce n’est que ce nouvel ennemi est aussi vicelard sinon plus que la tribu Shelby, toujours plus affaiblie par les désaccords, les rancœurs, les jalousies, les haines … et les tendances dépressives de son leader. C’est que la conquête du pouvoir est sans fin, et coûte cher en vies. Poursuivi par ses fantômes, se sentant menacé, Thomas Shelby commence, au même titre qu’un monarque shakespearien, à goûter aux affres de la parano, soupçonnant son entourage de vouloir lui piquer ce trône si durement gagné.
C’est donc parti pour six épisodes où il va falloir louvoyer, ruser, pactiser avec le diable et parler aux morts. Pas forcément un problème pour nos chers bad boys et leurs donzelles dont on connaît le caractère bien trempé. Sauf que ? Le cycle scénaristique adopté depuis le début se fausse sur la fin, nous catapultant dans un cliffhanger assez vicelard, et qui semble prophétiser les troubles des années 30. La Shelby connexion aurait-elle trouver son maître ? On se le demande, on s’interroge …
Pourtant le rythme, l’atmosphère demeurent, costumes et rock sont au rendez-vous, ainsi que flingues, messages à double signification, problèmes de communication et tout le décorum propre à ce clan bien décidé à en découdre avec un totalitarisme en herbe qu’il ne peut souffrir. A ce propos, la série s’offre une mise en perspective avec l’Angleterre contemporaine, à l’heure du Brexit et des soubresauts nationalistes. Certains passages, certaines tirades évoquent l’actualité et font frémir, car ils rappellent que ce n’est pas la première fois qu’Albion flirte avec les démons dictatoriaux. Et qu’elle les combat.
Reste à déterminer comment les Shelby vont s’y prendre pour terrasser la bête … et si tous en ont vraiment envie.
Et plus si affinités