L’opéra : musique classique, prouesses vocales … pourtant l’art lyrique ne se résume pas seulement à une technicité mélodique de haut vol. Il s’agit d’y raconter des histoires, d’y transmettre des émotions, des valeurs, des mythes fondateurs … et l’image y est aussi importante que l’harmonie et le jeu. C’est ce que l’exposition Opéra Monde programmée par le Centre Pompidou-Metz se propose de mettre en avant.
Ce faisant, elle ne fait pas que célébrer les 350 ans de l’Opéra national de Paris. Il s’agit de faire le lien entre les racines de l’opéra, les masques prisés des élisabéthains, et le futur d’une créativité plurielle dont le digital vient repousser les frontières. En dix étapes épluchant les complexités scénographiques d’œuvres incontournables du genre dont La Flûte enchantée de Mozart, Norma de Bellini, The Rake’s progress de Stravinsky ou Saint François d’Assise de Olivier Messiaen, le commissaire d’exposition Stéphane Ghislain Roussel donne à repenser le concept de spectaculaire.
Car si l’opéra, pour survivre et continuer de fasciner un public de plus en plus néophyte, doit miser sur le renouveau des formes et des approches, il s’avère par ailleurs une source d’inspiration et de réflexion parfois visionnaire pour des artistes qui vont ainsi reconjuguer le propos initial des œuvres et accroître leur dimension. C’est l’acte théâtral en lui-même qui se métamorphose, tandis qu’il intègre des techniques inédites, des lectures audacieuses.
On restera saisi par la beauté de certaines scénographies, la manière dont elles peuvent charmer, surprendre, choquer … et toujours nous propulser dans un imaginaire puissant, où costumes, décors et lumières voisinent avec hologrammes, mapping et projections pour accompagner le passage de cet art ancestral dans le futur d’une discipline en pleine régénérescence, et qui progressivement reconquiert son statut d’art populaire.
Et plus si affinités
https://www.centrepompidou-metz.fr/op-ra-monde-la-qu-te-dun-art-total
