De nouveau nous collons le pif dans les tiroirs d’Atypeek Music … pour en exhumer un combo tout ce qu’il y a de plus vivant, actif et créatif : DEAD Hippies n’a de mort et de hippie que le nom, la preuve.
Alors qu’il accouche tout juste de son second album Résister, le combo fondé par Arnaud Fournier, en parallèle membre de Hint, Atonalist et la Phaze, prouve que la fusion des genres est un exercice certes périlleux mais ô combien délectable quand il est maîtrisé … et c’est ici le cas.
Le premier album sorti en 2013 sous le doux nom Kill Me Sweety nous avait confrontés à un son épais et violent, particulièrement organique, mêlant sonorités rock et rythmes electro gonflés par un quatuor de grattes Fender Jazzmaster absolument impitoyables, dixit la version apocalyptique de « Venus in furs ».
Le tout dans une atmosphère western de la fin du monde/road movie de l’extrême portée par des mélodies chargées d’émotions et d’images, où la voix ne s’invitait quasiment pas, laissant place nette à l’instru dans toute sa puissance et sa subtilité.
On change de disque avec Résister qui balance dix pistes musclées où Dylan Bendall hurle la chansonnette en passant du rap au punk en un accent. Et cela dés le morceau d’ouverture « Drip drip drip ». On est prévenu : les grattes sont toujours là, la rage aussi qui headbangue à grands coups de beats.
Noise certes avec un côté dark évident sur « Get off the boat », punk assumé sur « Feel so freaky », berceuse maudite sur « Flanger » … chaque track porte une identité faite de démence, de frustration, de grandeur également … Un cocktail totalement inattendu, qui secoue les principes, ébranle les codes, joue avec nos mémoires auditives …
Mais continue à faire sens, à proposer une architecture qui n’a de chaotique que l’extérieur. Bref DEAD Hippies porte un projet musical comme il en faudrait plus, qui réussi le grand œuvre d’une alchimie sonore là où beaucoup se cassent les dents et nos tympans. Nous recommandons chaudement !
Et plus si affinités