Alors que nous piétinons en attendant la sortie de Retour à Zombieland qui surviendra fin octobre, nous vous proposons de passer le temps en visionnant ou revisionnant Bienvenue à Zombieland, premier chapitre des aventures de Tallahassee, Columbus, Wichita et Little Rock en terre USA zombifiée.
Un petit bijou du genre signé Ruben Fleischer qui prend la place de John Carpenter, initialement prévu pour gérer la chose, sûrement avec brio … mais certainement moins d’humour ; étonnant car Fleischer n’est absolument pas un fan de zombies et a dû s’abreuver aux classiques en quatrième vitesse pour avoir une certaine idée de ce qui se fait dans le secteur avant de plonger … et pondre une perle d’humour absolument savoureuse.
Bon n’attendez pas durant ces 90 minutes de grandes réflexions sur la décadence de la civilisation consumériste, le cynisme politique et autres grandes causes âprement défendues par le père du genre, j’ai nommé Georges Romero. Ici on ne se prend pas au sérieux, le scénario n’ayant pour but que d’observer un quatuor de loosers aux prises avec la réalité zombiesque … et qui finalement trouve là une forme d’épanouissement.
Directement impacté par l’ambiance de Shaun of the Dead, Bienvenue à Zombieland joue donc la carte du rire, avec des personnages haut en couleur, des situations totalement ubuesques et un besoin de décalage qui fait chaud au cœur. On retiendra principalement :
toute la séquence d’intro en slow motion qui est un véritable bonheur, et détaille les joies de la course poursuite en milieu zombiesque hostile ;
les principes de survie listés par l’un des héros, hikikomori assumé qui reprend goût à la vie en extérieur alors que l’humanité est en train de disparaître ;
- la référence à Délivrance … et une utilisation inédite du banjo ;
le passage assez délirant dans le train fantôme d’un parc d’attraction (forcément avec des morts vivants véritables en place des animatroniques habituels, ça corse le parcours ;
le séjour chez un Bill Murray travesti en goule, un caméo aussi génial que barré ;
Woody Harrelson, lui aussi complètement barré dans son rôle de casseur de zombie (et qui du reste s’est fait choppé en plein tournage chargé à la marijane, ce qui peut expliquer certains états quasi psychotiques de son personnage).
Bref ça fait marrer, c’est tourné/monté sur un rythme de dingue, et la BO est juste trépidante, couronnée par le magnifique et très pertinent « Salute your solution » de The Raconteurs. Le tout assumé complètement, avec l’idée revendiquée que le grand Soir des zombies sera un jour nouveau pour tous les associaux avertis. Bon en attendant ce moment, arrêtez de me lire, collez vous dans un canapé avec de la junk food et faites vous plaisir en regardant ce petit bonheur de film qui vous videra la tête en vous faisant marrer.
Et plus si affinités