Qui a dit que les ouvrages de dames ne convenaient qu’aux dames ? Artiste textile émérite, l’australien Trevor Smith fait mentir l’appellation, rappelant au passage que longtemps, broderie et tissage furent l’apanage d’artisans particulièrement talentueux et inspirés.
En l’état, c’est dans le domaine du crochet que Smith excelle, discipline à laquelle il se consacre depuis des années, rendant ainsi hommage au savoir faire maternel … et aux souvenirs de famille. Ses œuvres ? Des sculptures de laine évoquant les objets de son enfance, transistor, tourne disque, cafetière, grille-pain, décorations multiples, tout un intérieur 70’s décliné en couleurs criardes et avec un luxe de détails infimes restitués amoureusement.
Autre dada, la représentation des plats que concoctait sa grand-mère, gâteaux, rôtis, poissons … tout droit sortis des magazines, des émissions et des livres de cuisine d’antan. Là aussi, les écheveaux de laine colorée restitue le relief et la composition des recettes, avec autant d’exactitude que d’humour et de tendresse.
On notera par ailleurs la série de chauffe théières, mise à l’honneur durant l’exposition A Boys Own Story, et qui arbore le profil de différents personnages, dont un Liberace, chandelier au poing, un général, un boulanger … bref une galerie de figures cocasses qui redéfinit l’idée du jouet, de la marionnette tout en explorant l’imaginaire de ce petit garçon dans l’âme devenu un artiste naïf reconnu dans son domaine.
Et plus si affinités