7 janvier 2015 : l’équipe de Charlie Hebdo est décimée par deux fanatiques. Parmi les victimes, Cabu. Gentil, doux, jovial, talentueux … Ceux de ma génération n’oublieront jamais sa patience un brin amusée, sa manière de procéder quand il dessinait ses personnages pendant l’émission RécréA2 … un véritable cours par écran interposé, une leçon de BD, et une manière incroyable de saisir les caractères et les comportements d’un seul trait.Pour se souvenir de ce grand bonhomme aux petites lunettes rondes d’éternel étudiant, une exposition orchestrée par la Ville de Paris : Le Rire de Cabu.
Combattre des trucs qui ne lui plaisaient pas
On y découvre son univers, sa méthode, ses personnages, son humour … Le Beauf, le Grand Duduche, Dorothée, Johnny, les politiques, les français … Cabu en a croqué, des visages, des attitudes, des manières de penser le monde … il en a profité pour combattre des trucs qui ne lui plaisaient pas.La souffrance animale, la guerre, les bassesses politiques, le fanatisme religieux … chez Charlie Hebdo bien sûr, mais aussi chez Pilote, Hara-Kiri, Le Canard Enchaîné, ou sur le plateau de Droit de réponse pour ne citer que ces exemples.
Un rire que rien n’effacera
Des choses qu’on ne sait pas forcément … comme son antimilitarisme farouche, hérité d’un passage en Algérie pendant la guerre, ou son penchant anarchiste, lui qui scrute avec précision les bassesses de nos dirigeants.Et toujours en se marrant … un rire que rien n’effacera, et qu’on entend tout au long du parcours, comme un délicieux fil rouge, rassurant et sincère. C’est le but de cette exposition que de le prouver et de nous permettre de continuer à rire avec lui et grâce à lui. Et pour ceux que cela intéresse, il y a une visite virtuelle !
Et plus si affinités
https://quefaire.paris.fr/leriredecabu
