Pandémie, confinement, couvre-feu, à l’heure où la COVID se banalise, l’accès aux films se réinvente. Comme de plus en plus d’événements culturels, l’édition 2021 du festival du court métrage de Clermont Ferrand s’est entièrement digitalisée. Et joue la carte d’une monétisation on line … et d’une éducation à l’image.
Curiosité acérée
Intitulée à juste titre “Sauve qui peut le court métrage”, cette programmation exceptionnelle propose de quoi ravir les amateurs du 7eme art qui n’ont que peu de temps libre mais une curiosité acérée, puisque certains courts métrages ne font que 3 minutes. Une parenthèse enchantée, doublée d’une plongée dans l’univers du réalisateur. La sélection est variée avec des films français et internationaux, une catégorie « Regards d’Afrique », et même une sélection pour enfants afin d’initier toute la famille aux plaisirs du court.
Zoom sur Sarra El Abed
Au cœur de cette programmation, on recommande tout particulièrement Y’a pas d’heure pour les femmes de Sarra El Abed, un court métrage documentaire de presque 20 minutes, un film très personnel pour la réalisatrice qui met en lumière la condition de vie des femmes en Tunisie, lieu qui a bercé son enfance. Cette approche empreinte de féminisme mêle vent de révolution politique et regards croisés des clientes d’un salon de coiffure devenu une véritable place publique.
Le plein de lives
En parallèle du festival, d’autres événements sont organisés comme des lives ( tous les jours à 16h30, live sur les métiers du cinéma et carnet de bord d’un tournage ) et le vote pour le prix du public est ouvert jusqu’au vendredi 5 février à 8h. Un abonnement à 12 euros donne accès à l’ensemble des films de la sélection et cela jusqu’au 6 février (13 février pour les films primés), avec un seul visionnage par projet. Plus question donc d’avoir un œil sur son portable ou de remuer la soupe en regardant son écran de temps à autre.
Plonger dans l’univers du film
C’est un one shot qui oblige à regarder les séquences sans diluer son attention dans d’autres activités. Loin d’être frustrant, ce choix programmatique permet de préserver le momentum de la salle de cinéma et nous encourage à plonger corps et âme dans l’univers du film, pour ne pas en perdre une miette. Une excellente initiative pour réinvestir le sens de l’observation, la concentration sur l’objet artistique.
Et plus si affinités
https://online.clermont-filmfest.org/