Il n’y a pas que la mode dans la vie ! Il y a aussi l’art, que diable ! Les deux ne sont pas incompatibles, mais il importe de conserver le distinguo en mémoire. D’où ces deux expositions que nous mettons en exergue aujourd’hui, entre sneakers et céramiques.
Sneakers – Les baskets entrent au musée – Musée de l’Homme
Les sneakers donc : casual, confort, customisées, idolâtrées. Initialement destinées à la pratique sportive, désormais démocratisées par la grâce du mouvement hip-hop et des médias, portées au quotidien, sublimées par les couturiers, un business planétaire, un phénomène sociétal, un totem culturel. Le musée de l’Homme leur consacre une exposition en mode décorticage complet de cette révolution. D’où viennent-elles ? Comment les fabrique-t-on ? De quelles avancées technologiques bénéficient-elles ? D’où vient leur succès ? Quel sera leur avenir ?
Pour répondre à ces questions, les commissaires d’exposition Franz Manni, responsable scientifique du Balcon des sciences, Gilles Bérillon, plaéoanthropologue spécialiste de la marche bipède et Jean Leclerq, versé dans l’industrie du sport ont rassemblé archives, documents, affiches, vidéos sans compter un nombre conséquent de modèles iconiques pour mettre en avant l’histoire des sneakers et la manière dont elles sont devenues une référence fashion et un mode de vie. Scénographie sympa, explications pertinentes, vous ne verrez plus vos baskets de la même façon !
Les Flammes – L’âge de la céramique – Musée d’art moderne
Quittons le Trocadéro pour rallier le Musée d’art moderne quelques centaines de mètres plus bas, et y découvrir l’exposition Les Flammes dédiée à la céramique. La céramique : en amont et du métal, le premier art du feu, mêlant les quatre éléments pour révolutionner les modes de vie, participer de l’émergence de l’artisanat et de l’art. Poteries, faïences, grès, porcelaines : modeler, façonner, cuire la terre… depuis la préhistoire jusqu’à aujourd’hui, le procédé inspire, peu importent les usages, les civilisations ou les époques.
Comment est-on passé du stade de la découverte à celui de l’usage quotidien puis au stade de la création artistique ? Comment ce matériau a-t-il inspiré les artistes, les designers ? Succédant aux parcours Decorum et Medusa dédiés à la tapisserie et à la joaillerie, Les Flammes fait dialoguer 350 pièces d’exception, afin de mettre en lumière évolutions et récurrences. On notera ainsi la filiation entre certains artefacts néolithiques et des œuvres modernes, l’intemporalité de certaines pièces, ainsi un pot à pinceau chinois daté du XVIIeme siècle d’une facture très contemporaine. Un parcours particulièrement pertinent !