Vanitas vanitatis, vanité des vanités, tout est vanité. À l’heure où le narcissisme numérique abonde comme escargots sous la pluie, où le consumérisme digital aveugle les consciences dans les méandres d’un métaverse en devenir, visiter les salles de l’exposition À la mort, à la vie ! proposée par le Musée des beaux-Arts de Lyon s’impose comme un acte de salubrité mentale et philosophique.
Une récurrence viscérale
Au fil de ce parcours thématique d’une grande richesse, 160 pièces, tableaux, gravures, photographies, sculptures, installations, illustrent la récurrence viscérale de cette thématique au fil du temps. Danses macabres, triomphes de la mort, perspective de la maladie et de la vieillesse, confrontation de la jeunesse avec la Faucheuse, méditation des saints, natures mortes passant des bouquets se fanant aux cadavres d’animaux prêts à être dévorés, l’exposition fait dialoguer les œuvres, les époques pour saisir la pérennité des symboles, leur métamorphose.
Stimuler les imaginaires
C’est une véritable grille de lecture qui nous est proposée, afin de comprendre comment les artistes, siècle après siècle, ont traduit dans ces représentations magistrales leur terreur de la Mort, leur volonté presque farouche de la domestiquer, leur incapacité à y parvenir autrement que par le prisme de leur discipline. Le genre de la Vanité s’impose ici dans sa grande diversité, et l’on découvre que ses codes, loin d’enfermer ces créateurs dans une vision répétitive, ont stimulé les imaginaires, inspiré les talents, peu importe les époques et les pays.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site du Musée des beaux-Arts de Lyon.