Alors que Dauphine nous initie ce jour aux tranquilles et californiennes beautés de la musicienne Caroline Loveglow, je propose un parachutage en terres australes, à Sidney plus spécifiquement pour découvrir les œuvres de l’artiste Kubi Vasak.
Signé Kubi
Pour la petite histoire, Kubi est le diminutif du prénom tchèque Jakub ; à force de voir ce patronyme écorché à la sauce anglo-saxonne, matinée d’accent australien, l’artiste, pragois d’origine, mais implanté au pays des kangourous dès son enfance, a opté pour Kubi, initiant ainsi ce qui allait devenir son nom d’artiste.
Kubi, c’est avant tout un illustrateur très couru avec un pedigree long comme le bras émaillé de très belles collaborations, notamment dans l’univers de la musique : Universal Music, Sony Music, EMI records, The Voice, Sydney Design festival et j’en passe. Mais Kubi, c’est aussi et surtout un adepte du collage, et c’est pourquoi nous en parlons aujourd’hui.
Sobre et concis
C’est que le monsieur est un collagiste revendiqué, fondateur de la Sidney Collage Society en 2015, ce qui en dit long sur l’implication du bonhomme dans le développement et la reconnaissance de son art chéri. Il a surtout une patte bien spécifique, identifiable immédiatement et suffisamment surprenante pour être ici soulignée.
Son style se veut sobre et concis, ce qui est inhabituel dans l’univers du collage généralement voué au foisonnement un peu bordélique et très baroque propre aux surréalistes. Kubi, lui, superpose photos vintage, texte et formes dans des compositions minimalistes rehaussées de couleurs vives, dont la géométrie varie selon les jours et les séries.
Un jeu d’artiste
Ramassées au centre du tableau, ses mosaïques ne manquent pourtant pas de puissance. La précision des assemblages permet des alliages très détaillés qu’il faut scruter avec attention, tant ils rassemblent de détails. A moins que ce ne soit l’acèse qui prime, et là aussi l’esprit s’interroge devant ce dépouillement volontaire.
Jeu des couleurs et des nuanciers, imbrication des formes, les œuvres de Kubi Vasak ne vont pas forcément embarquer le spectateur dans un récit qu’il invente. Il s’agit aussi de produire un effet esthétique en s’amusant des assemblages, en créant un puzzle parfait avec des éléments discordants. Une autre approche du collage que ce défi visuel, ce jeu d’artiste se riant des conventions.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur Kubi Vasak et son univers, consultez son compte Instagram ainsi que son site.