Michel Goudron : dessinateur industriel le jour, illustrateur de polars la nuit ? C’est ce visage qu’explore l’exposition organisée par la Bibliothèque des littératures policières, plus spécialement la collaboration avec les éditions du Fleuve Noir.
Un trait hyper réaliste
Cette dernière débute à l’aube des années 50 et accouchera de plus de 3500 couvertures en une vingtaine d’années : Spécial Police, Espionnage, Angoisse, Grands Romans, Gourdon va littéralement forger l’identité visuelle de ces collections, avec son trait hyper réaliste, son sens de la composition et des couleurs. Impossible de ne pas avoir déjà vu une de ces images, au rendu très vintage, mais qui en dit long sur l’importance de la couverture d’un polar.
Le rôle de la couverture
En effet, ce parcours interroge la genèse d’un artwork essentiel dans la finition d’une publication. C’est cet artwork que le lecteur va voir quand il va saisir l’ouvrage sur son rayonnage, et il devra être aussi accrocheur et prometteur que le titre et le résumé, en sus de la réputation de l’auteur. Le travail de Gourdon est éclairant, notamment quand on compare les gouaches initiales, la mise en page de la couverture et le livre qui en résulte.
Sources d’inspiration, mode de travail, bienvenue dans l’univers d’un créatif compulsif qui savait comme personne synthétiser en une image l’atmosphère d’un thriller, la vibration du suspense, la qualité de l’intrigue.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur l’exposition, consultez la page Facebook de la BILIPO et le site de la Mairie de Paris.