En parallèle des grosses plateformes type Netflix, Amazon prime Vidéo, Disney + et consort, on voit apparaître des projets de niches certes plus centrés, mais tout aussi intéressants. Ainsi le très prometteur Shadowz. Spécialité assumée : le film d’horreur. En majesté !
Le cinéma d’horreur : un art à part entière
Cela peut sembler capilo-tracté, mais c’est en fait une évidence pour les connaisseurs : le film d’horreur, tout comme le film fantastique, est un art à part entière dans le domaine très vaste du film dit de genre. Et c’est un art exigeant qui a ses leaders, ses outsiders, ses ratages. Et où un petit film peut vite devenir culte, dixit Le Projet Blair Witch réalisé en 1999 par Daniel Myrick et Eduardo Sanchez pour la modeste somme de 60 000 dollars mais qui va propulser avec fracas le found footage comme technique majeure de narration tout en surfant sur une campagne cyber-marketing géniale.
Des pépites de cette envergure, le cinéma d’horreur en regorge, aux quatre coins du monde et depuis l’aube du 7ᵉ art. Seulement, il faut savoir les trouver et surtout en apprécier la véritable valeur. C’est à ce petit jeu de passionnés que s’adonnent donc Christophe Minelle et Aurélien Zimmermann, from VoD Factory, entreprise spécialisée dans la mise en place et la gestion de plateformes de streaming. Avec Shadowz, c’est plus de screaming qu’il s’agit, jeu de mots un brin pervers, mais particulièrement approprié, qui cache un travail de curation d’une rare qualité que seuls des experts sont à même d’accomplir.
Valoriser films cultes et jeunes talents
En témoigne une programmation variée et très soignée où les classiques, Massacre à la tronçonneuse, Fog, Hurlements, La Nuit des morts-vivants et consort côtoient des valeurs plus récentes type Rec., Lords of chaos, The Descent, L’Échine du Diable, Ring, ou des jeunes pousses comme Wrinkles the Clown de Michael Beach Nichols. L’objectif ? Ratisser large dans le temps et l’espace, fouiller la planète, zoomer sur des incontournables comme des court-métrages, transmettre cette culture si prolifique dont la France n’est pas avare, si l’on en croit Les Curiosités du Mal de Victor Tiifilieff ou Bienvenue de Vincent Julé.
Shadowz met en avant la créativité horrifique tous azimuts, avec l’idée de valoriser des talents jeunes et des films qui ne sont pas distribués en salles en France, mais dont la plateforme a l’exclusivité. On soulignera par ailleurs le travail de classement très abouti avec, en parallèle de la segmentation « »Horreur, « Fantastique », « Thriller », « Science-fiction », un découpage plus pointu avec les sections « Survival », « Gore », « Slasher », « Comédie horrifique »… et des thématiques éclairantes et dans l’air du temps comme « Woman power » ou « Apocalypse ».
Explorer le dessous des cartes
On peut également explorer le dessous des cartes avec des documentaires et des making of comme Hail Satan ?, Hail to the deadites ou L’Exorciste selon William Friedkin. Et puis il y a les sélections opérées par des grands noms du secteur comme Alexandre Aja, réalisateur culte de Haute Tension et La Colline à des Yeux ou François Theurel, le célèbre Fossoyeur de films. Une très grande diversité d’approches et d’angles de réflexion pour aborder un domaine à visages multiples, extrêmement riche, ultra-réaliste ou onirique, très cru ou poétique. Là aussi, Shadowz propose d’explorer ces différentes tonalités.
Quitte à extérioriser ses prestations en live lors de soirées thématiques ou de projection d’inédits. Comme quoi, il y a une vie en dehors du web. Ce qui n’empêche pas d’apprécier un dernier point : la transmission par l’écrit. En rédacteurs fanas que nous sommes sur The ARTchemists, nous avons tilté sur l’excellente qualité des posts publiés sur les réseaux sociaux de Shadowz, c’est même cela qui nous a décidés à nous y intéresser de plus près. Dans un monde drivé par la banalité consanguine de l’écriture SEO formatée, les posts présentant chaque film sont un petit régal de précision jubilatoire. Un exemple parmi tant d’autres :
«Parmi les films qui parlent de cinéma, très peu ont abordé le sujet des Video Nasties, ces bobines interdites au Royaume-Unis dans les années 80 par les autorités conservatrices en place. Censor le fait avec maestria. Adaptant ici son court-métrage Nasty, la réalisatrice galloise exerce une maîtrise formelle et discursive totale, happant immédiatement le spectateur dans son univers sombre et poétique, qui invoque avec goût Cronenberg, Lynch ou Argento, et où réalité et onirisme se muent en un monstre magnifique».
On voulait dit, des passionnés qui connaissent leur affaire. Bref, si vous voulez savourer toutes les couleurs de cet épouvantable arc-en-ciel, rendez-vous sur Shadowz, vous ne serez ABSOLUMENT pas déçus !
Et plus si affinités :
Pour en savoir plus, découvrir le catalogue, les dernières sorties, les exclus, consultez le site de Shadowz !