À l’heure où les IA jouent les artistes, Gwladys Bernard nage à contre-courant pour s’emparer, feutre en main et avec une rigueur d’algorithme, du système binaire et en faire une œuvre d’art.
Matérialiser l’infiniment petit numérique
La demoiselle se saisit donc du langage de programmation analogique pour hypnotiser son public avec ces colonnes de lignes et de cubes, oscillant entre le noir, le blanc et la couleur, rouge, bleu, jaune, rose… Il s’agit initialement de matérialiser l’infiniment petit numérique, sans en dépendre.
C’est à la main et avec une patience de copiste et de mathématicienne que Gwladys Bernard déroule ces longues phrases aux allures de bas-relief antique. À moins que ces créations n’évoquent les données génomiques, une mire de télévision, un message extraterrestre ?
Un univers géométrique fascinant
Ou une formule magique venue du fond des âges pour nous ensorceler, encore et toujours, en dépit des siècles qui s’effritent ? Ce qui est sûr, c’est que l’artiste, se refusant à l’aisance faussement simpliste, mais carrément addictive du digital, revient au geste traditionnel du dessinateur penché sur sa table pour construire cet univers géométrique fascinant.
Chacun y verra ce qu’il veut, mais pour sûr personne ne restera insensible. C’est que la production de ces parchemins modernes est en soi un acte de foi, une sorte de méditation, presque une transe médiumnique. Ainsi, en échappant volontairement aux charmes de l’art digital pour mieux s’en inspirer, Gwladys Bernard semble entrer en contact avec une puissance supérieure dont elle retrace avec rigueur les messages mystérieux. Avec rigueur et poésie.
Et plus si affinités
Pour en savoir plus, consultez le site de Gwladys Bernard ainsi que son compte Instagram.