Il y a peu, Iggy Pop a déclaré dans je ne sais plus quel journal qu’il approchait de la date de péremption. Lucide quand on a passé la barre des 75 ans ? Beaucoup moins quand on n’en finit plus de secouer la scène rock et de susciter les vocations : dixit Ravage Club qui compte bien reprendre le flambeau de l’Iguane et de Destroy all monsters par dessus le marché !
Punk rock ultra-agressif, vif et sanguin
Vous venez donc de rencontrer Acidula et Vinz, deux jeunes gens modernes et intranquilles, comme vous pouvez le constater, avec un net penchant pour un punk rock ultra-agressif, vif et sanguin, qui mêle la rage outre-atlantique de MC5 et la verve hexagonale de Barjavel. Madame, bassiste, écrit, Monsieur, guitariste, compose ; s’ajoutent à ce noyau dur Hugues et Vincent, le duo devient quatuor, histoire de faire encore plus de tintouin et de foutre encore plus de bordel.
Et de ravage, il faut bien faire honneur à ce patronyme digne du Fight Club, version Bonnie and Clyde. Guitares saturées, son bien crade et batterie hystérique, voix haut perchées, il y a de l’énergie à revendre et du potentiel sous le capot. Un premier EP intituléC’est l’enfer au compteur, une tournée qui vient de se terminer, les auditions des Inouïs 2023 en perspective après Rock en Seine, Bars en Trans, la première partie de Deportivo à La Cigale…
Coups de cravache mélodiques
Visiblement, ça décolle pas mal pour ces jeunes loups pleins d’entrain et de conviction, qui font du rock parce qu’ils kiffent le rock (on s’en serait pas douté, tiens) « même si c’est un combat de tous les jours », dixit Madame, qui n’a pas l’air de s’en laisser conter. « On ne s’adapte à rien » poursuit-elle, là aussi à raison, le rock, c’est le rock, pas négociable, tu suis ou tu dégages. Forts de cet adage, les chéris assènent sans pitié les masses d’arme « Hey Baby » et « Ici et maintenant » sur un auditoire complètement sonné.
Ils achèvent leur travail de rouleau compresseur avec « C’est l’enfer » et « Iggy Pop », déclaration d’amour qui pourrait, souhaitons-le, déboucher sur une collab avec l’Iguane à l’occasion d’un festoche, why not ? Auquel cas, prévenez-nous, qu’on soit sur suite au moment de la collision, ça devrait être d’anthologie ! D’ici là, apprécions ces morceaux prometteurs, savoureux coups de cravache mélodique qui prouvent que la date de péremption de Mister James Newell Osterberg Jr. est loin, loin d’être atteinte, et que la succession est déjà en marche !
Pour en savoir plus sur Ravage Club, consultez le compte Instagram du groupe ainsi que son Soundcloud.