Nouvelle découverte lifestyle en direct de la Normandie, à Trouville plus exactement où se niche la boutique Oh ! les beaux jours. Un rêve pour les mateurs d’objets étranges, d’hybridations stylistiques et d’upcycling marin.
Onirique coquillage
Aux commandes de ce merveilleux projet, Natasha Farina. La Grenobloise de souche, comédienne de formation, collagiste dans l’âme, se singularise par un goût prononcé du baroque qui transparaît dans toutes ses créations. Un souvenir de son long séjour italien ? Une âme d’enfant touche-à-tout ? Un petit côté Frankenstein ?
Ses créatures oniriques sont en effet dignes des contes de Grimm, elles ont toute leur place dans le cabinet de curiosités d’un palais romain, dans les jardins d’une villa florentine. Statuettes, médaillons, vide-poche, cadres, le coquillage occupe le centre de cet univers onirique, inspiré des métamorphoses d’Ovide.
Hybridations en mode Circé
Écumant brocantes et plages, Natasha ramène de ses pêches miraculeuses autant de trouvailles qu’elle nettoie, dépèce et transforme lors d’hybridations en mode Circé. Un torse de poupée de porcelaine, une robe tissée de coques, de coraux et de perles, le tout posé sur une théière en argent, dans une châsse aux volutes dorées…
Chaque création, unique, se veut un hommage au style rococo, à l’effet rocaille. Adorablement désuètes et un brin cruelles, ces compositions uniques accrochent la rétine, inspirent la rêverie, l’envie de raconter une histoire. Elles semblent façonnées par un enfant fantasque qu’on aurait lâché dans le grenier de la villa balnéaire familiale.
Charmantes bêtises selon Ségur ou Beckett ?
Sirènes compassées, angelots pensifs, coquettes marines, ex-voto sertis de nacre, il y a quelque chose de majestueux certes dans chaque œuvre, mais aussi un brin de malice, une espièglerie de gamine échappée des pages de la comtesse de Ségur pour nous ravir de ces charmantes bêtises qui évoquent à la fois l’exubérance de la Renaissance, le kitschissime et le recyclart.
À moins que ce regard soit un peu sombre ? On ne choisit pas de baptiser son activité en référence au chef-d’œuvre de Samuel Beckett par hasard. Les demoiselles de Natasha Farida sont prises dans leur socle de coquillages comme Winnie dans le sable qui l’ensevelit doucement. Un autre regard sur une féminité figée qui retrouve la liberté par la douce folie de la chimère esthétique ?
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur les créations de Natasha Farina, consultez le site Oh ! les beaux jours ainsi que le compte Instagram du même nom.