Ce qui, dans la langue de Goethe, signifie, à peu de choses près, les feux/points/tâches rouges (après renseignement, il semblerait qu’il s’agisse de points). Dans tous les cas, un truc bien visible qui claque et dit en gros « Stop right now, regarde-moi, écoute-moi, ça vaut le détour ! » Et c’est largement le cas pour Otto & Astrid.
Rock aux petits oignons… avec des dinosaures
Un duo donc, soi-disant frère et sœur d’origine berlinoise, le taiseux intellectuel et la tornade ultra sonore et grande gueule. À la ville, deux Australiens bien dingos, Clare Bartholomew et Daniel Tobias. Les deux comparses font le grand écart entre The White Stripes, The Dresden Dolls, Shirley et Dino et Minny&Mickey. Avec à la clé un electro rock cuisiné aux petits oignons, bourré d’humour, où gratte et synthé font la part belle à des drums démoniaques, faites confiance à Astrid pour ça.
Bref la prétendue fratrie sait y faire en matière musicale et au niveau comique ! Les deux loulous savent se mettre en scène en rouge et noir, s’inspirant au passage de la tradition clownesque … et de leur quotidien. Avec un sens sûr de la mélodie faussement mignonne, un penchant certain pour l’autodérision, une volonté folle de bouffer la vie à pleines dents et un goût affirmé pour les dinosaures.
Des petites pépites de compos
C’est franchement foutraque, super bien troussé, plein de fantaisie, une forme de carpe diem qui ne se prend pas au sérieux, mais qui est quand même bien rigoureux sur le façonnage et la gestion des lives. Car nos deux chéris ont le sens des planches ; en concert, leur énergie rappelle un peu le phénomène La Poison version germano-australe. Et c’est fichtrement agréable.
À leur crédit, quatre albums hautement addictifs, Di Roten Fahrten 2006, Super Musikant 2008, Kunst Rock 2010 et Euromash ! 2014. Des petites pépites de compos rythmées et punk dans l’âme qui rappellent un peu The Toy Dolls dans le délire, les chansons de marins (« Astrid’s Drinking Song ») et le système D (le clip de « Burger Store Dinoqaur » prouve qu’on’on peut faire très bien avec pas grand-chose).
Que vous dire d’autre ? Vous êtes prévenus, une fois que vous aurez mis le doigt dedans, vous n’en reviendrez pas, tout heureux de vous déhancher sur cette rythmique endiablée. Et c’est tant mieux, car on n’a pas tant l’occasion de se marrer !
Et plus si affinités
Pour en savoir plus sur Otto & Astrid, consultez leur site web ainsi que leur chaîne Youtube et leur compte Instagram.