Petit détour par le Musée d’Histoire de la Médecine pour y découvrir l’exposition Phénomènes. Les savants et les mystères de l’esprit ou quand la science explore les mystères de la psyché. Ou tout du moins essaye.
Parapsychologie mon amour ?
Médiumnité, ectoplasmes, télépathie, pluie de pierres, tables qui tournent… parapsychologie mon amour ? Dans tous les cas, une source d’interrogation pour les scientifiques de la fin du XIXᵉ siècle et leurs successeurs. Jusque dans les années 70, médecins et savants tentèrent de percer les mystères de l’âme, à grand renfort d’expérimentations, de photographies, de mesures, de relevés. Certains y sont même allés de leur petite invention, dixit cette paire de lunettes destinée à capter les auras de l’être et qui trône au cœur du Musée d’Histoire de la Médecine dans le cadre de l’exposition Phénomènes. Les savants et les mystères de l’esprit.
Un sentiment très étrange
Cette dernière constitue le second volet d’une première édition intitulée Phénomènes. L’inexpliqué face à la science qui déjà interrogeait la manière dont la science s’infiltre aux limites du connu pour comprendre le fakirisme, la télékinésie, l’hypnose, la lévitation. Pour illustrer le deuxième chapitre de cette quête, une foultitude de photographies, de coupures de presse, d’ouvrages… et un sentiment très étrange tandis que nous parcourons ces documents. «Plus un fait est bizarre, plus il est instructif» prétend Hippolyte Taine, dont la citation introduit le parcours, en lettres blanches sur fond de ténèbres.
Un lien ténu entre la psychologie et l’occulte
C’est de cela très exactement qu’il s’agit. Mettre un peu de clarté dans un univers en marge, obscur, incompréhensible, mais terriblement fascinant. Une fascination qui mobilise l’énergie et la créativité des scientifiques au fil des époques… et continue de capter l’attention, vu le nombre de visiteurs qui se pressent dans le petit espace de ce musée si discret. Chaque cliché, chaque livre exposé trace un lien ténu entre la psychologie et l’occulte. Des pièces retiennent l’attention par exemple une série de clichés documentant une attaque d’hystérie chez un homme. Ou bien cette danseuse, Magdeleine Guipet, se déhanchant sous hypnose. Nous sommes dans les années 1900, mais les documents les plus récents exposés datent des années 1970. On ressort de ce voyage la gorge noyée, avec mille questions en tête. La science aura-t-elle jamais les capacités de percer ces mystères ?